La gare Saint-Charles de Marseille teste un nouveau dispositif de vidéosurveillance, provoquant une plainte de La Quadrature du Net.

Saint-Charles 360

vidéosurveillance gare – CREDIT : VarActu

Introduction à la surveillance algorithmique

À Marseille, la gare Saint-Charles est au cœur d’une controverse suite à l’implémentation d’un dispositif de vidéosurveillance algorithmique. La SNCF teste actuellement ce système, nommé “Prevent PCP”, qui est capable de détecter des bagages abandonnés et de suivre leurs propriétaires via une analyse automatisée des images.

La plainte de la Quadrature du Net

L’association La Quadrature du Net, connue pour sa défense des libertés dans l’espace numérique, a déposé une plainte auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). Elle soutient que l’utilisation de ce dispositif par la SNCF dépasse les limites fixées par la loi relative aux Jeux Olympiques (JO), adoptée en avril 2023, qui encadre l’usage de la vidéosurveillance algorithmique jusqu’à mars 2025.

Les détails du dispositif

Selon les informations de La Quadrature du Net, “Prevent PCP” est actif non seulement à Marseille mais aussi dans d’autres gares importantes telles que la gare du Nord et la gare de Lyon à Paris. La loi JO autorise l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique dans huit contextes spécifiques, tels que la détection de départs de feu ou de mouvements de foule, afin d’alerter rapidement les services d’urgence.

Les inquiétudes soulevées

Noémie Levain, juriste à La Quadrature du Net, exprime de sérieuses préoccupations : les techniques employées par la SNCF « dépassent le cadre de la loi JO ». L’association craint que l’extension de ces pratiques ne porte atteinte à la vie privée des individus et ne crée un précédent dangereux pour la surveillance de masse sous couvert de sécurité.

L’avenir de la surveillance à la gare

Cette plainte ouvre un débat crucial sur l’équilibre entre sécurité et vie privée, particulièrement dans des lieux aussi fréquentés que les gares. Le développement et l’implémentation de technologies de surveillance avancées doivent être scrutés de près pour s’assurer qu’ils respectent non seulement les cadres légaux mais aussi les principes éthiques fondamentaux.