La SNCF fait l’objet d’une plainte pour ses méthodes de vidéosurveillance algorithmique dans les gares du Sud, critiquées pour leur intrusivité.

plainte SNCF vidéosurveillance

Plainte contre la  SNCF vidéosurveillance – CREDIT : Var Actu

L’usage de la vidéosurveillance algorithmique dans les gares françaises prend une tournure controversée. L’association La Quadrature du Net a porté plainte contre la SNCF, auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), pour ce qu’elle considère être une surveillance excessive et intrusive.

Un dispositif expérimental sous le feu des critiques

Depuis septembre 2023, la SNCF a mis en place un système expérimental nommé « Prevent PCP » dans les gares du Nord et de Lyon à Paris, ainsi qu’à Marseille-Saint-Charles. Ce dispositif utilise des caméras dotées d’algorithmes capables de détecter des bagages abandonnés et de suivre les déplacements de leur propriétaire à travers les gares.

Des pratiques au-delà des limites légales

La loi Jeux olympiques, adoptée en avril 2023, permet l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique jusqu’en mars 2025 dans des cas précis, tels que la détection de mouvements de foule ou d’objets abandonnés. Toutefois, La Quadrature du Net souligne que les pratiques de la SNCF s’étendent au-delà de ces cas autorisés, en incluant un traitement biométrique des données, analysant vêtements, taille et démarche sans recourir à la reconnaissance faciale.

Les enjeux de la vie privée

Les critiques de l’association visent notamment le caractère intrusif de cette surveillance, qui, selon elle, viole le droit européen et français sur la protection des données personnelles. La plainte réclame que la Cnil intervienne pour évaluer la légalité du système, exige l’arrêt de son utilisation, la suppression des données collectées et la sanction de la SNCF pour ces violations.

La surveillance en question

voici donc des tensions entre sécurité et vie privée. Les autorités et les entreprises de transport, comme la SNCF, sont régulièrement confrontées à la nécessité de renforcer la sécurité tout en respectant les droits fondamentaux des individus. Le débat continue sur la balance entre ces deux impératifs dans l’utilisation des technologies de surveillance moderne.