Une jeune femme utilise TikTok pour partager l’histoire de la perte de son père à l’hôpital, suscitant une large résonance et un débat sur les soins de santé.

Léa Zerbib vidéo virale

Léa Zerbib vidéo virale – CREDIT : Léa Zerbib

La perte d’un être cher et le recours aux réseaux sociaux

En février dernier, à Brignoles, la vie de Léa Zerbib, une jeune femme de 21 ans, a pris un tournant tragique avec la perte de son père, Georges Caschera. Rentré pour une opération bégnine à la base, son père a été renvoyé de l’hôpital Saint-Joseph alors qu’il était encore dans un état précaire, selon les dires de la jeune femme. Face à cette situation, Léa s’est retrouvée impuissante et avec un sentiment d’injustice profond : “L’hôpital Saint-Joseph, vous avez tué mon père” conclue-t-elle sur sa vidéo. “Je sais que judiciairement, je ne peux rien faire et qu’une vidéo tiktok peut prendre plus d’ampleur. Mais je ne m’attendais pas à tous ces retours.” En effet, consciente que les voies légales ne lui apporteraient pas le réconfort ni la reconnaissance de l’erreur qu’elle estime subie, elle a choisi une méthode de communication des plus contemporaines : les réseaux sociaux.

Une vidéo TikTok pour faire entendre sa voix

Léa a donc pris la décision de partager son histoire au travers d’une vidéo TikTok, espérant ainsi sensibiliser le public à son expérience personnelle et peut-être trouver un écho à son chagrin. Le résultat a dépassé ses attentes. En seulement deux heures, sa publication a atteint les 100 000 vues, générant plus de 500 commentaires. Cette réaction massive témoigne de la capacité des réseaux sociaux à amplifier les voix individuelles, transformant des expériences personnelles en causes publiques.

La résonance au sein de l’hôpital

Ce qui a particulièrement touché Léa, au-delà de l’ampleur de la réaction en ligne, c’est le message d’une soignante de l’hôpital Saint-Joseph. Cette dernière lui a confirmé que l’histoire avait circulé au sein de l’établissement, signifiant non seulement que son message avait été entendu, mais aussi qu’il avait résonné là où Léa le souhaitait le plus. “Si c’est le cas, je suis un peu soulagée, mais je ne m’arrêterai pas là !”, confie Léa, reconnaissant toutefois que cela ne ramènera pas son père. Pour elle, il est crucial que de telles erreurs soient reconnues et, espère-t-elle, évitées à l’avenir.

Un espoir de changement

Léa Zerbib, à travers sa démarche, met en lumière la puissance des réseaux sociaux comme outil de sensibilisation et de mobilisation. Sa vidéo, devenue virale, dépasse le cadre de son deuil pour questionner les pratiques hospitalières et la manière dont les établissements de santé gèrent les cas critiques. Par sa voix, elle espère contribuer à éviter que d’autres familles vivent le même drame.