Une épidémie de parvovirus B19 en France a entraîné la mort de cinq nourrissons en 2024, alertant les autorités sanitaires sur la nécessité de renforcer la surveillance et la prévention.
parvovirus B19 – CREDIT : VarActu
La France fait face à une augmentation préoccupante des infections au parvovirus B19, un virus habituellement bénin mais qui a déjà causé la mort de cinq nourrissons depuis le début de l’année. La majorité de ces décès sont survenus après que les mères aient été infectées pendant leur grossesse.
Épidémie croissante
Depuis mai 2023, une épidémie de parvovirus B19 sévit, touchant toutes les tranches d’âge, mais présentant un risque particulier pour les enfants et les femmes enceintes. Selon Santé publique France, l’épidémie a vu son intensité augmenter significativement au dernier trimestre de 2023 et continue de s’étendre en 2024, avec un pic qui n’a pas encore été atteint.
Risques et symptômes
Le parvovirus B19 se manifeste généralement par des éruptions cutanées similaires à celles de la rougeole et ne cause habituellement pas de complications graves. Cependant, il peut être dangereux pour les personnes immunodéprimées, les individus souffrant d’anémie, et est particulièrement risqué pour les fœtus, expliquant ainsi la gravité des cas chez les nourrissons.
Contexte sanitaire plus large
Cette hausse des infections est observée non seulement en France mais également dans d’autres pays européens tels que le Danemark et les Pays-Bas. Elle s’inscrit dans un contexte post-Covid où plusieurs infections connaissent une recrudescence. Les mesures de restriction prises pendant la pandémie ont limité l’exposition aux pathogènes, réduisant la capacité des populations à développer des réponses immunitaires efficaces, ce qui pourrait expliquer la résurgence de maladies comme la coqueluche, la rougeole, et les infections à méningocoque.
Réponse des autorités sanitaires
Face à cette situation, Santé publique France insiste sur l’importance de surveiller ces infections et de prendre des mesures préventives, notamment pour protéger les populations à risque. La surveillance et l’éducation sur les moyens de prévention restent cruciales pour endiguer cette vague d’infections.
