Malgré une contestation grandissante, le passage à l’heure d’été se poursuit en 2024. Explorez les raisons de cette persistance et les perspectives d’avenir.

passage heure d'été

heure d’été 2024 – CREDIT : Pixabay

Le passage à l’heure d’été, un rituel bien ancré dans nos calendriers, soulève encore de nombreuses interrogations. Ce week-end, comme à son habitude lors du dernier week-end de mars, la France et l’Europe avanceront leurs montres d’une heure, perpétuant une tradition qui, malgré les critiques et les appels à la suppression, continue de marquer nos rythmes de vie.

Racines d’une tradition contestée

L’origine de ce rituel remonte à un décret français de 1975, initié en réponse au choc pétrolier de 1973-1974. L’objectif était clair : économiser l’énergie en profitant davantage de la lumière naturelle en soirée. Cependant, ce qui était envisagé comme une mesure temporaire s’est pérennisé, malgré une efficacité énergétique de plus en plus discutable.

Une efficacité énergétique en question

Les économies réalisées grâce au changement d’heure sont aujourd’hui considérées comme marginales. L’Ademe cite une réduction de la consommation annuelle d’électricité de seulement 0,07% en 2014, une baisse significative par rapport aux économies estimées dans les années précédentes. L’évolution vers des éclairages plus économes en énergie réduit encore l’impact de cette mesure.

Cela vous fait réagir :

Jean-Marc, Toulon: “Chaque année, c’est la même chose, on perd une heure de sommeil ! Mais bon, je dois avouer que profiter du soleil plus longtemps le soir, ça n’a pas de prix. Espérons juste que cette histoire de changement d’heure se règle bientôt.”

Sophie, Hyères: “Personnellement, je trouve ça dépassé. Avec toutes les technologies et les progrès en matière d’économie d’énergie, est-ce vraiment encore nécessaire ? En plus, ça perturbe le sommeil des enfants… et le mien !”

Lucas, Saint-Tropez: “Je travaille dans le tourisme, et je peux vous dire que l’heure d’été, c’est bon pour les affaires. Les gens aiment profiter des terrasses plus tard. Mais je comprends que le changement d’heure puisse être pénible pour beaucoup.”

Caroline, Brignoles: “Je me demande vraiment si les économies d’énergie sont significatives. Surtout avec le dérèglement de l’horloge biologique que ça implique. Peut-être est-il temps de revoir cette pratique.”

François, Draguignan: “C’est devenu une routine, mais ça ne me dérange pas plus que ça. Cela dit, si on pouvait éviter le changement d’heure et rester sur un seul horaire toute l’année, ce serait sans doute plus simple pour tout le monde.”

Risques et résistances

Outre son utilité remise en cause, le changement d’heure est également pointé du doigt pour ses effets négatifs sur la santé et la sécurité, avec une augmentation notable des accidents de la route et des troubles médicaux dans les jours suivant le passage à l’heure d’été. De plus, une large majorité de l’opinion publique européenne s’est exprimée en faveur de la suppression de ce changement, reflétant un désir de stabilité horaire.

Une réforme européenne en suspens

La volonté politique de mettre fin à ce rituel semblait prendre forme avec l’adoption, par le Parlement européen, d’un projet de directive en 2019 visant à abolir le changement d’heure dès 2021. Néanmoins, des événements majeurs tels que la pandémie de Covid-19 et la crise énergétique liée au conflit en Ukraine ont retardé toute avancée, laissant la question en suspens.

Vers un futur sans changement d’heure?

Alors que les raisons historiques de ce changement d’heure perdent en pertinence et que les appels à sa suppression se multiplient, l’avenir de cette pratique est incertain. Pour l’instant, Français et Européens continueront de régler leurs montres deux fois par an, en attendant qu’une décision claire soit prise au niveau européen.