Dans le Var, les boulangers pourraient bientôt ouvrir légalement le 1er mai grâce à une proposition de loi soutenue par le gouvernement.
Boulangeries Var ouverture 1er mai – CREDIT : VarActu
Un espoir pour les boulangers du Var
Bonne nouvelle pour les artisans du Var : une proposition de loi déposée samedi 26 avril pourrait leur permettre d’ouvrir légalement leurs établissements le 1er mai, jour normalement férié et chômé. Soutenu par le gouvernement, ce texte, porté par la sénatrice Annick Billon et le président du groupe Union centriste Hervé Marseille, vise à adapter le Code du Travail aux réalités de certaines professions indispensables, comme les boulangers.
Jusqu’à présent, l’article L3133-4 interdisait, sauf exception, toute activité salariée le 1er mai, sous peine de sanctions. Dans le Var, où les boulangeries jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne, cette situation provoquait souvent incompréhension et frustration.
Une ouverture encadrée et sécurisée
Si le texte est adopté, seuls les établissements dont l’activité est jugée nécessaire pour le public, comme les boulangeries ou les fleuristes, pourraient ouvrir. Cette possibilité serait strictement encadrée par décret, garantissant le respect du volontariat des salariés, comme l’a rappelé la ministre du Travail Christine Vautrin à l’AFP.
Le gouvernement soutient pleinement cette initiative, qui viendrait clarifier une situation jusqu’alors marquée par un flou juridique. La ministre précise que cette mesure ne remet pas en cause le caractère symbolique du 1er mai, mais reconnaît la spécificité de certaines professions essentielles.
Vers une application rapide
La proposition pourrait être discutée au Sénat dès le mois de juin. Dans le Var, cette avancée est particulièrement attendue, alors que de nombreux boulangers avaient exprimé leur mécontentement face aux restrictions, notamment après les relaxes récentes de cinq boulangers en Vendée, comme l’a rapporté l’AFP.
Face aux critiques de la CGT, qui dénonce toute remise en cause du caractère férié du 1er mai, le gouvernement insiste sur la dimension volontaire et encadrée de cette démarche.