L’INED révèle que près d’une jeune femme sur cinq ne se considère pas hétérosexuelle. À Toulon, plusieurs témoignages confirment cette évolution générationnelle.
jeunes femmes non hétérosexuelles – CREDIT : Pixabay
Selon une étude publiée ce mercredi 30 avril par l’INED (Institut national d’études démographiques), 19 % des jeunes femmes âgées de 18 à 29 ans ne se définissent pas comme hétérosexuelles. Une évolution marquée depuis 2015, qui reflète à la fois une plus grande liberté de parole et une remise en question des normes traditionnelles.
Une diversité d’identités en forte progression
Dans le détail, l’enquête menée sur 10 000 jeunes révèle que 10 % des jeunes femmes se disent bisexuelles, 5 % pansexuelles, 2 % lesbiennes, et 1,7 % se définissent comme non binaires. Chez les jeunes hommes, cette proportion est plus faible : seuls 8 % ne se disent pas hétérosexuels.
Parmi les facteurs avancés : le mouvement MeToo, une meilleure acceptation sociale, mais aussi un rejet croissant des rôles genrés et des inégalités dans les relations hétérosexuelles.
À Toulon, des jeunes assument de plus en plus ouvertement leur orientation
Sophie, 24 ans, Toulonnaise, se dit pansexuelle depuis deux ans. « Ce n’est pas quelque chose que j’ai choisi, mais j’ai mis du temps à mettre un mot dessus. Aujourd’hui, j’assume mieux, surtout avec mes amis. En famille, c’est plus compliqué, je n’en parle pas. »
Léa, 21 ans, étudiante à La Garde, se dit quant à elle bisexuelle. « Je l’ai compris très jeune mais je n’ai commencé à en parler qu’à la fac. Ce n’est pas encore toujours bien accepté, mais je me sens plus alignée avec moi-même. »
Des jeunes hommes encore plus réservés
Julien, 22 ans, évoque une pression encore forte chez les garçons. « Dire qu’on est bi ou pan, c’est tout de suite mal interprété. Il y a encore beaucoup de moqueries ou de tabous. »