La « Mère Teresa du 2e arrondissement » de Marseille condamnée pour avoir corrompu le système des logements sociaux dans un scandale qui ébranle la ville.

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Mère Teresa du 2e – CREDIT : Var Actu

À Marseille, une affaire de corruption secoue le secteur des logements sociaux. Une adjointe administrative, surnommée par elle-même la « Mère Teresa du 2e arrondissement », a été condamnée lundi à une peine de quatre ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, pour avoir été au cœur d’un réseau de corruption.

Une affaire de corruption révélée

Le tribunal correctionnel de Marseille a tranché dans ce dossier qui a révélé un système de pots-de-vin et d’échanges de cadeaux contre des promesses de logement social. L’accusée, Rosina Livolsi, 52 ans, a été condamnée à payer une amende de 20 000 euros et se voit interdite à vie d’exercer une fonction publique. Cette décision fait suite aux réquisitions du procureur qui demandait cinq ans de prison ferme et 50 000 euros d’amende.

Des dizaines de victimes dans le désarroi

Durant sa période d’activité au service logement des 2e et 3e arrondissements de Marseille, de 2016 à 2019, Livolsi a profité de sa position pour solliciter des milliers d’euros et divers cadeaux, jouant avec l’espoir de familles en situation de grande précarité. Le tribunal a identifié une quarantaine de victimes, souvent issues de milieux très défavorisés, parfois confrontées à des situations de vie particulièrement critiques.

Une trahison du service public

La sévérité du jugement s’explique par la gravité des actes de Livolsi, perçus comme une trahison envers les principes du service public. En se vantant d’avoir agi par empathie tout en exploitant la vulnérabilité des demandeurs de logement, elle a, selon la présidente du tribunal, profondément érodé la confiance des citoyens dans les institutions locales.

Une « spirale » de mensonges et d’endettement

L’accusée, qui avait été écartée du service logement en 2017 mais avait continué ses agissements par l’intermédiaire de complices, a tenté de justifier ses actes par une situation personnelle difficile, invoquant une « spirale » de surendettement. Une défense qui n’a pas su convaincre le tribunal de sa bonne foi, au vu de son comportement et de son manque apparent de compréhension de la portée de ses actions.