Depuis le dimanche 11 juin, une situation tendue se joue dans le département du Var, où plus de 200 caravanes ont élu domicile sur le stade Jacques Roux de La Valette-du-Var, ainsi que sur l’espace nature départemental du Plan, situé à La Garde et au Pradet.

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Les gens du voyage qui arrivent dans le Var / La verdict concernant les gens du voyage à Toulon a été rendu – CREDIT : Var Actu

Face à cette occupation illégale, les forces de sécurité intérieure ont procédé à des constatations et à la collecte des plaques d’immatriculation dès le lundi 12 juin.

Réagissant rapidement à cette situation, la préfecture du Var a émis le mardi 13 juin une mise en demeure, à la demande des maires concernés, ordonnant à tous les occupants des trois sites de quitter les lieux dans un délai de 24 heures. Néanmoins, ces arrêtés préfectoraux ont été contestés devant la juridiction administrative par les représentants des Gens du Voyage.

C’est ainsi que le tribunal administratif de Toulon, saisi en urgence, a rendu son verdict concernant cette affaire. Tout d’abord, il a confirmé la légalité des arrêtés préfectoraux de mise en demeure de quitter les lieux pour La Valette-du-Var et Le Pradet, reconnaissant ainsi l’autorité des pouvoirs publics dans ces deux communes.

L’arrêté municipal de La Garde annulé

Cependant, le tribunal administratif a également statué sur l’arrêté préfectoral de mise en demeure de quitter les lieux pour La Garde, en l’annulant. Cette décision a été prise sur la base du constat que ledit arrêté se fondait sur un arrêté municipal datant du 1er mars 2017, interdisant le stationnement des caravanes et des résidences mobiles des Gens du Voyage sur le territoire de la commune. Le tribunal a jugé cet arrêté municipal illégal, arguant du fait que depuis 2020, la compétence en matière d’accueil des Gens du Voyage est dévolue à la métropole Toulon Provence Méditerranée.

Cette décision du tribunal administratif de Toulon vient ainsi marquer une étape importante dans ce conflit opposant les autorités locales et les représentants des Gens du Voyage. Alors que La Valette-du-Var et Le Pradet obtiennent le soutien du tribunal dans leur volonté d’évacuer les terrains occupés illégalement, La Garde se voit contrainte de revoir sa position.

Voici deux réactions que nous avons recueillies suite à ces décisions, lié au verdict concernant les gens du voyage à Toulon :

Jean-Marie de La Garde : “Je suis profondément déçu par la décision du tribunal administratif de Toulon d’annuler l’arrêté préfectoral de mise en demeure de quitter les lieux pour La Garde. Cette occupation sauvage par les Gens du Voyage a perturbé notre tranquillité et a causé des problèmes de sécurité dans notre commune. Nous avions espéré que les autorités prendraient des mesures fermes pour protéger notre territoire, mais cette décision affaiblit notre position. Il est temps que les pouvoirs publics prennent des mesures plus strictes pour réguler l’installation des Gens du Voyage et garantir la sécurité et le bien-être de nos citoyens.”

Fabrice du Pradet : “Je suis soulagé par la décision du tribunal administratif de Toulon de confirmer l’arrêté préfectoral de mise en demeure de quitter les lieux pour Le Pradet. Cette occupation illégale a causé de nombreux problèmes dans notre belle commune, perturbant la vie quotidienne des habitants et endommageant notre environnement naturel. Nous avons le droit de préserver notre cadre de vie et de protéger notre patrimoine. J’espère que cette décision fera réfléchir les Gens du Voyage et les incitera à respecter les règles établies. Il est important que les autorités continuent à faire respecter la loi et à garantir la tranquillité de notre commune.”

Cependant, cette affaire n’est peut-être pas encore close, car les représentants des Gens du Voyage pourraient décider de faire appel de cette décision devant une juridiction supérieure. Dans tous les cas, la question de l’accueil des Gens du Voyage reste un enjeu complexe et sensible, nécessitant une approche équilibrée entre les droits des voyageurs et les impératifs de l’ordre public et de la gestion des territoires. Affaire à suivre.