Depuis Marseille, Renaud Muselier a présenté la stratégie régionale pour des mobilités durables et équitables à l’horizon 2040.
mobilités région Sud transports 2040 – CREDIT : Yann BOUVIER
À Marseille, le Président de la Région a présenté une stratégie ambitieuse pour transformer les mobilités dans le Sud, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Une conférence nationale aux enjeux décisifs
Ce lundi 5 mai à Marseille, Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et président délégué de Régions de France, a participé au lancement de la Conférence Ambition France Transports. Aux côtés de François Bayrou, Premier ministre, Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, et Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, il a abordé l’avenir des mobilités dans la région Sud à l’horizon 2040.
Cette journée a également été marquée par la visite du Pôle d’Échange Multimodal de Sainte-Marguerite Dromel, symbole de l’évolution des infrastructures vers une meilleure interconnexion des transports du quotidien.
Une ambition régionale pour des mobilités plus durables, accessibles et efficaces
Dans son discours, Renaud Muselier a rappelé que les mobilités constituent un enjeu politique majeur, touchant à la qualité de vie, à l’équité territoriale, à l’attractivité économique et à la liberté de circulation. Avec 5 millions d’habitants, la région Sud fait face à une forte demande de mobilité, aujourd’hui source de pollution et d’inégalités.
Face à l’impossibilité de construire de nouvelles autoroutes, la Région parie résolument sur les transports collectifs. Son objectif : bâtir un schéma de transport régional articulé autour d’un réseau ferroviaire modernisé, d’un maillage d’autocars décarbonés, de solutions de covoiturage, de vélo et de pôles d’échanges multimodaux.
Des projets concrets déjà en cours
D’ici 2040, la stratégie régionale vise notamment :
La rénovation des petites lignes ferroviaires comme Nice-Breil ou la Côte Bleue,
Le déploiement des quatre Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) à Toulon, Nice, Aix-Marseille et Avignon,
L’achèvement de la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA), avec 3 RER métropolitains, 6 nouvelles gares, et 3 trains rapides/heure entre Marseille et Nice.
La région observe déjà les effets de ses décisions avec, entre 2023 et 2024, une hausse de 14 % des usagers, soit 1 million de trajets par semaine contre 700 000 en 2016. Les efforts de décarbonation sont eux aussi bien avancés : 85 % des 1 700 autocars régionaux seront décarbonés d’ici fin 2025 et 100 % en 2028.
Un financement à la hauteur des ambitions
Avec un budget transport de 1,5 milliard d’euros en 2025 (+43 % par rapport à 2024), la Région mobilise cinq leviers financiers : économies budgétaires internes, contrat de plan État-Région, effet d’entraînement des JO d’hiver 2030, recettes commerciales et mise en concurrence des opérateurs.
Un sixième levier inédit vient d’être introduit : le versement mobilité. Mis en place dès cette année, il prévoit une contribution de 5,4 € par salarié et par mois pour soutenir l’attractivité régionale. Cette mesure, saluée par le ministre Philippe Tabarot, s’accompagne d’une baisse des abonnements, d’un gel de la contribution en 2026 et d’un plan d’aide ciblé.
Renaud Muselier a conclu en appelant à réinventer le modèle de financement des transports, au cœur de cette conférence nationale lancée à Marseille, pour faire face aux défis à venir : décarbonation, sécurité, accessibilité et qualité de service.
