L’Autorité Nationale de Jeux (ANJ) de France mène une lutte acharnée contre l’offre illégale des jeux d’argent et de hasard. C’est dans ce contexte qu’elle a commandé une étude auprès de la société PricewaterhouseCoopers (PwC), afin de déterminer les caractéristiques de cette offre et les pratiques des consommateurs.

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jeux d’argent – CREDIT : Var Actu

Les objectifs de l’étude

À travers cette étude publiée en décembre 2023, l’ANJ souhaitait tout d’abord mesurer quantitativement cette offre illégale, qu’elle soit accessible à travers les sites web ou les applications mobiles. Ensuite, l’organisme voulait mesurer qualitativement la consommation engendrée par cette offre illégale. Pour ce second objectif, plus de 11 000 personnes ont été interrogées. Notons avant tout que l’ANJ considère comme offre illégale celle qui exige un sacrifice financier avec un espoir hasardeux de gains, celle qui est accessible sur le territoire français via une connexion IP française et surtout celle qui n’a aucune autorisation.

L’ANJ dit avoir déjà bloqué 1230 URL depuis mars 2022, lorsqu’elle a obtenu le pouvoir de blocage administratif. Ainsi, jouer dans un casino hyper récent est la garantie que vous profitez d’une offre légale et mise à jour aux exigences du régulateur. N’oubliez pas que profiter d’une offre illégale joue d’abord en votre défaveur puisqu’elle vous retire toute chance de gagner.

Les chiffres sur les casinos en ligne illégaux en France

Le rapport publié par l’ANJ révèle que le marché du jeu illégal pèse entre 748 millions et 1,5 milliard d’euros, soit entre 5 et 11 % du marché global qui est estimé à près de 13 milliards. Les jeux de casino en ligne seraient les plus populaires dans les offres illégales. Ces sites et applications mobiles offrent majoritairement des jeux de table très faciles à jouer tels que la roulette, le blackjack, le baccarat, le craps et les jeux de dés. S’il est vrai que de nombreux acteurs malveillants se sont lancés sur ce marché, il n’en demeure pas moins que certains ont plus de succès que d’autres. En effet, sur 510 sites internet illégaux repérés, 21 attirent jusqu’à 60 % du trafic.

Le plus gros problème identifié par l’étude reste l’ignorance des joueurs. En effet, 50 % des personnes interrogées disent ignorer le caractère illégal de ces sites. Ils en font même la publicité, surtout pour des jeux de table tels que la roulette, le blackjack et le baccarat. L’ANJ souhaite désormais se projeter au-delà des frontières de l’Hexagone. En effet, puisque la plupart des sites d’offres illégales sont domiciliés à Curaçao et à Chypre, l’ANJ souhaite les signaler auprès de ces juridictions. L’objectif recherché est l’engagement de poursuites pénales contre les personnes derrière ces plateformes.