Sud Sainte Baume s’oppose à une contribution de 750 000 euros pour éponger la dette du Grand Prix de F1, bien au-delà de sa part prévue.

Dette Grand Prix F1 Jean Alesi président Paul Ricard

Dette Grand Prix F1 – CREDIT : Wikimédia Commons

La communauté d’agglomération Sud Sainte Baume s’insurge contre la somme de 750 000 euros qu’elle doit régler pour combler le déficit laissé par le Grand Prix de France de Formule 1 organisé entre 2018 et 2022 au Castellet.

Une dette colossale laissée par le Grand Prix
Organisé sur le circuit Paul-Ricard du Castellet dans le Var, le Grand Prix de France de Formule 1 a connu un retour remarqué entre 2018 et 2022. Mais derrière l’événement sportif se cache une réalité financière bien plus sombre. Le groupement d’intérêt public (GIP) chargé de l’organisation, aujourd’hui dissous, a laissé une ardoise d’environ 34,5 millions d’euros, dont plus de 12 millions doivent encore être remboursés.

Sud Sainte Baume appelée à payer dix fois plus que prévu
Parmi les entités membres du GIP, la communauté d’agglomération Sud Sainte Baume, qui regroupe notamment Sanary et Bandol, devait initialement verser une contribution estimée à 72 000 euros selon France 3 régions. Or, la somme aujourd’hui exigée dépasse les 750 000 euros, soit plus de dix fois cette estimation. Une situation jugée « scandaleuse » par son président Jean-Paul Joseph, qui a réuni la presse ce lundi 5 mai pour dénoncer un dysfonctionnement majeur dans la gestion de cette liquidation.

Des décisions contestées sur le plan juridique
Le président de l’agglomération met en cause un Conseil d’administration tenu en novembre 2024, dont il conteste la légitimité. Selon lui, la somme réclamée n’a pas été votée dans les règles et ne reflète pas la juste part que doit assumer sa collectivité, selon France 3 régions.

Une affaire dans le viseur de la justice
En parallèle, une enquête préliminaire a été ouverte en septembre 2023 par le parquet de Marseille, comme le révèle BFMTV Var. Elle vise des faits présumés de favoritisme, de détournements de fonds publics et de recel dans la gestion du GIP. Cette procédure judiciaire pourrait venir éclaircir les responsabilités dans cette affaire qui embarrasse plusieurs institutions locales.