Le Grand Prix de France de Formule 1 au Castellet se fait attendre depuis cinq ans dans le Var. Cette saison, l’événement a été écarté du calendrier, laissant un vide durant l’été.

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Grand Prix de France au Castellet – CREDIT : Wikimedia commons

Le président du conseil départemental du Var, Jean-Louis Masson, est déterminé à voir le retour de la prestigieuse compétition dans la région. Il réclame ainsi l’implication financière de l’État pour éviter de nouvelles pertes d’argent public.

L’annonce d’un possible retour du Grand Prix de France a suscité l’intérêt de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par Jean-Louis Masson, mais il insiste sur des conditions financières favorables. Il demande à l’État de contribuer avec un montant compris entre 10 et 15 millions d’euros, à l’instar de l’Italie qui soutient le Grand Prix de Monza. Selon lui, un tel investissement est nécessaire pour éviter de creuser davantage les dettes.

Le président du conseil départemental du Var reste également préoccupé par le déficit considérable du groupement d’intérêts publics (GIP) chargé de promouvoir le Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard de 2018 à 2022. Le Département est l’un des principaux actionnaires de cette entité et Jean-Louis Masson souhaite des explications claires sur la destination des millions d’euros engagés. Il est essentiel de sortir de cette situation confuse et de régler les problèmes financiers en suspens, dont une dette d’environ 30 millions d’euros, incluant 6 millions destinés au circuit du Castellet.

Concernant la dissolution du GIP, les parties prenantes sont en désaccord et ont donné au préfet de région la responsabilité de prendre une décision. Cependant, cette dissolution, qui devait être actée en quelques jours, n’a toujours pas été réalisée après quatre mois. Une expertise juridique complémentaire au niveau national est en attente, tandis que le préfet semble hésitant à agir.

En parallèle, la région Sud s’est engagée à réaliser un audit financier complet afin d’examiner les éventuels dépassements ou de valider les comptes liés à l’étape française de la Formule 1 au Castellet. Certains éléments, tels qu’une facture de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un dîner à Dubaï, soulèvent des interrogations sur les dépenses engagées. Jean-Louis Masson insiste sur le fait que de telles dépenses doivent être assumées par une société privée, et non avec de l’argent public.

Cependant, le président du conseil départemental du Var déplore le manque de transparence concernant l’audit en cours. Il affirme ne pas avoir été invité, bien qu’une participation de son équipe était prévue. Un courrier officiel sera prochainement envoyé à Renaud Muselier et Christian Estrosi, président du GIP, afin de clarifier la situation. Certains observateurs qualifient cette situation de jeu d’échecs, où certains acteurs agissent en coulisses.

Malgré tout, du côté de la Région, des progrès sont en cours. Un cabinet spécialisé a été mandaté et l’audit a officiellement débuté. Des réunions sont prévues pour faire le point sur la situation des documents et d’autres aspects techniques. Il s’agit du début d’un processus qui s’annonce long et complexe pour résoudre les problèmes financiers entourant le Grand Prix de France au Castellet.