Face au drame du crash du vol Yemenia 626, la justice française requiert à nouveau la peine maximale contre la compagnie, soulignant les graves manquements à la sécurité.

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vol Yemenia 626 – CREDIT : VarActu

Le procès en appel de la compagnie Yemenia Airways, marqué par le tragique accident aérien de 2009 qui a coûté la vie à 152 personnes au large des Comores, touche à sa fin à la cour d’appel de Paris. Après une première condamnation à l’amende maximale de 225 000 euros pour homicides et blessures involontaires, l’avocate générale a de nouveau requis cette peine maximale, soulignant l’absence de circonstances atténuantes pour la compagnie.

Un rappel des faits douloureux

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, le vol Yemenia 626 s’est abîmé dans l’océan Indien, près de la capitale des Comores, Moroni, emportant avec lui 141 passagers et 11 membres d’équipage. Seule Bahia, une jeune fille de 12 ans, a survécu miraculeusement après avoir passé 11 heures dans l’eau, accrochée à des débris de l’Airbus. Ce drame a profondément marqué la communauté comorienne, particulièrement celle de Marseille, d’où étaient originaires nombre des victimes.

Les manquements de la compagnie mis en lumière

L’enquête judiciaire, appuyée par les données des boîtes noires, a révélé une série d’erreurs de pilotage à l’origine de l’accident. Cependant, au-delà des erreurs immédiates, c’est toute la gestion de la sécurité par Yemenia Airways qui a été mise en cause. La formation insuffisante des pilotes, l’entretien discutable des appareils et la décision de maintenir des vols de nuit en période estivale ont été pointés du doigt comme autant de facteurs contribuant au drame.

La douleur des familles et la quête de justice

Pour les familles des victimes, la peine requise, bien que maximale, semble dérisoire au regard de la perte de leurs proches. Leur combat pour la justice et la reconnaissance des négligences de la compagnie se poursuit depuis près de 15 ans, marqué par des moments de désespoir mais aussi par une détermination inébranlable.

Un verdict attendu avec espoir

La décision de la cour d’appel, attendue pour le 10 septembre 2024, est l’objet de tous les espoirs pour les familles des victimes et pour la communauté comorienne. Au-delà de la sanction financière, c’est la reconnaissance des responsabilités et la mise en lumière des manquements qui sont attendues, dans l’espoir qu’une telle tragédie ne se reproduise plus.