L’année prochaine, le Sud de la France s’attend à une hausse considérable du prix du gaz, estimée à 30%. Ce phénomène est un effet secondaire notable de la transition énergétique en cours, entraînant une baisse progressive du nombre d’abonnés au gaz naturel.

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augmentation prix du gaz – CREDIT : Pixabay

Effet collatéral de la transition énergétique

L’engagement croissant envers les énergies renouvelables et plus écologiques entraîne une baisse du nombre de ménages utilisant le gaz. Ce phénomène se traduit par une diminution de la participation collective aux frais d’entretien du réseau de gaz, dont le coût annuel est estimé à 1,8 milliard d’euros.

Réseau gazier et coûts d’entretien

Le réseau gazier français, qui s’étend sur 200 000 km, nécessite un entretien régulier, incluant les stations de détente et autres infrastructures. Auparavant, ces coûts étaient répartis sur l’ensemble des abonnés au gaz. Cependant, avec une réduction de 9% des abonnés en deux ans, le fardeau financier s’accroît pour les utilisateurs restants.

Augmentation tarifaire en vue

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévoit d’augmenter les tarifs du gaz à partir de juillet 2024. Cette décision, qui intervient après quatre ans de stabilité tarifaire, est le résultat d’une consultation avec les acteurs du secteur gazier. Selon les informations de nos confrères de RMC, cette hausse tarifaire de 30% sera officialisée avant la fin de l’année.

Répercussions pour les utilisateurs

Cette augmentation tarifaire se traduira par une hausse de 6,3% pour le chauffage et de 11,3% pour l’eau chaude, soit un surcoût annuel estimé à 57 euros pour un utilisateur moyen. Face à cette augmentation, les associations de consommateurs appellent à une réévaluation de l’impact financier sur les ménages.

Défi pour les consommateurs de gaz

Avec la continuation de la transition énergétique, on s’attend à une baisse continue du nombre de consommateurs de gaz, augmentant ainsi la charge financière sur les abonnés restants. La CRE projette une perte annuelle de 150 000 clients dans les années à venir, avec une consommation de gaz potentiellement réduite de moitié d’ici 2050.

Quelles alternatives ?

Une économiste, suggère que les coûts associés aux infrastructures gazières publiques devraient être pris en charge par l’ensemble de la société, étant donné que leur sous-utilisation découle de choix politiques en matière de transition énergétique. Parallèlement, Xavier Pinon de Selectra rappelle que le gaz, malgré ces hausses, reste économiquement plus avantageux que l’électricité.