Les motards varois se mobilisent contre le contrôle technique, une mesure qu’ils jugent punitive et inutile.

Boycott contrôle technique motards

Boycott contrôle technique motards – CREDIT : Pixabay

Depuis l’entrée en vigueur, le 15 avril 2024, de l’obligation de contrôle technique pour les motos et scooters de plus de 50 cm³, une large majorité de motards varois et français refuse de s’y conformer. Avec un taux de boycott avoisinant les 80 %, ce rejet massif reflète une véritable contestation contre une mesure jugée coûteuse et inadaptée.

Une contestation organisée par la FFMC

La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) est à l’origine de ce mouvement de boycott. Dans son dernier communiqué, elle se félicite des résultats obtenus. Sur les 2,3 millions de deux-roues concernés en France, seulement 500 000 ont été contrôlés à ce jour. Selon la FFMC, cette faible participation remet en cause la viabilité économique des centres de contrôle technique, contraints d’investir dans du matériel et des formations pour accueillir les motards.

Pour la FFMC, le contrôle technique des deux-roues motorisés (CT2RM) est une mesure punitive qui ne répond pas aux vrais enjeux de la sécurité routière. « Les motards entretiennent régulièrement leurs véhicules, cette obligation ne fait que créer des dépenses supplémentaires sans réelle utilité », souligne la fédération.

Les conséquences économiques pour les centres de contrôle technique

Le boycott des motards a des répercussions notables sur les centres de contrôle technique. Ceux-ci fonctionnent actuellement sous des agréments provisoires, et les nouvelles normes prévues pour 2025 nécessiteront des investissements supplémentaires, comme l’achat de sonomètres et de dispositifs pour mesurer la vitesse maximale des cyclomoteurs. Si la mobilisation des motards se poursuit, de nombreux centres pourraient se retrouver en difficulté économique, ce qui pourrait pousser le gouvernement à revoir sa position.

Alternatives proposées par la FFMC

Face à cette opposition massive, la FFMC propose des solutions alternatives. Elle préconise la mise en place de campagnes de prévention adaptées aux spécificités des deux-roues, ainsi que des aides financières pour l’entretien régulier des véhicules. Malgré ces propositions, le gouvernement reste ferme, rappelant que cette obligation découle d’une directive européenne adoptée en 2014.

Un calendrier progressif, mais une participation faible

Le calendrier prévoit une application progressive du contrôle technique en fonction de l’année d’immatriculation des véhicules. Par exemple, les motos immatriculées avant 2017 doivent se soumettre à un contrôle avant fin 2024. Cependant, la participation reste extrêmement faible, et la FFMC incite les motards à poursuivre le boycott pour accentuer la pression sur les centres de contrôle et le gouvernement.

Le mot de la fin

Dans le Var, comme partout en France, les motards s’organisent pour contester cette mesure. En continuant le boycott, ils espèrent obtenir une révision ou une annulation pure et simple du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues. Le bras de fer avec les autorités est loin d’être terminé, et l’année 2025, avec ses nouvelles normes, pourrait être décisive.