La reclassification des vélos électriques en scooters fait débat, entre innovation, contraintes juridiques et inquiétudes d’usagers varois.
Vélo électrique – CREDIT : pixabay
Le vélo électrique bientôt classé comme un scooter ?
Vers un nouveau statut juridique pour les vélos électriques
La Commission Européenne envisage de revoir le cadre réglementaire des véhicules motorisés, et les vélos à assistance électrique (VAE) pourraient en être profondément impactés. En ligne de mire : une potentielle reclassification qui les rapprocherait du statut de scooters ou de cyclomoteurs. Cette idée, en apparence technique, suscite de nombreuses réactions tant chez les fabricants que chez les usagers.
Aujourd’hui, les VAE sont limités à une assistance de 25 km/h et une puissance de moteur de 250 W. Ils sont classés parmi les moyens de mobilité douce, au même titre que les vélos classiques, et les cyclistes sont juridiquement considérés comme des « personnes vulnérables de la route ». Cette classification les protège notamment en cas d’accident face à des véhicules motorisés.
Mais le débat s’enflamme autour de la question suivante : peut-on encore considérer comme « vulnérable » un cycliste assisté par un moteur de 750 W, même si la vitesse reste limitée à 25 km/h ? Les industriels allemands plaident en faveur d’un relèvement de la puissance maximale autorisée pour favoriser l’innovation, notamment dans le secteur des vélos-cargos.
Les Varois partagés sur cette évolution
Dans le Var, les usagers de VAE se montrent partagés. Certains soulignent les bénéfices indéniables de ces vélos pour les trajets quotidiens et leur accessibilité pour les personnes moins sportives. « Avec un vélo électrique, je peux aller au travail sans arriver en sueur, même avec des côtes », témoigne Valérie de La Seyne.
D’autres craignent un encadrement trop strict qui rendrait l’usage du VAE plus contraignant. Georges retraité de Hyères confie : « Si je dois assurer et immatriculer mon vélo, autant reprendre un scooter… » Cette crainte est renforcée par le flou juridique autour des speedbikes, déjà soumis à des règles proches des scooters.
Une régulation délicate aux enjeux multiples
L’objectif de Bruxelles semble clair : encadrer les abus tout en favorisant une mobilité durable. Mais en voulant harmoniser, l’Europe pourrait bien freiner un moyen de transport en plein essor. Le débat est loin d’être clos.
Moi j’ai acheté un vélo à assistance électrique récemment. Et bien, je n’utilise celle-ci que dans les côtes. Alors, j’ose espérer qu’il ne sera pas considéré comme une mobylette. Je pense qu’il serait préférable de modifier le traitement des trottinettes électriques, par contre. Elles sont un véritable danger pour les utilisateurs et les piétons.