En plein cœur de Toulon, enseignants et syndicats se donnent rendez-vous pour une manifestation d’ampleur contre les réformes éducatives, avec un message clair : défendre une école publique pour tous.
marée humaine Toulon – CREDIT : Var Actu
Le Var, épicentre de la contestation : une marée humaine à Toulon
Ce mardi 2 avril, Toulon deviendra le théâtre d’une mobilisation exceptionnelle. La Place de la Liberté accueillera des centaines d’enseignants à 10h30, de parents et d’élèves venus exprimer leur refus des réformes du gouvernement, en particulier celle du “choc des savoirs”. Les organisateurs promettent une manifestation pacifique mais déterminée, visant à faire entendre leur voix contre les groupes de niveau au collège et pour une revalorisation des moyens alloués à l’éducation.
Des voix s’élèvent dans le corps enseignant
Parmi les manifestants, Laura, professeure d’histoire-géographie au collège à Toulon, exprime son inquiétude : “Nous sommes ici pour dire non à une école qui trie ses élèves dès le plus jeune âge. Ce n’est pas notre vision de l’enseignement.” Marc, enseignant en sciences physiques, ajoute : “C’est une question de respect de nos professions et de l’avenir de nos enfants. Nous demandons des moyens, pas une mise en compétition des élèves.”
Une mobilisation soutenue par de nombreux syndicats
Le front syndical est uni derrière les enseignants de Toulon. Le Snes-FSU, le SNEP-FSU, SUD Éducation, la CGT Éduc’action et la FNEC-FP FO appellent à une mobilisation massive, espérant ainsi mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il renonce aux réformes contestées. “Notre lutte est celle de l’égalité des chances pour tous les élèves, et non celle de l’élitisme prématuré,” souligne Thomas, représentant syndical.
Un appel au changement
La manifestation de Toulon n’est pas seulement un cri d’opposition ; c’est aussi un appel à repenser fondamentalement la politique éducative en France. Les enseignants et syndicats demandent l’abandon de la réforme des retraites, une augmentation significative des postes et des moyens, ainsi qu’une réelle négociation sur les salaires et les conditions de travail.
