La France, avec sa candidature unique, a été retenue par le Comité international olympique (CIO) pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030.

Jeux Olympiques d'hiver 2030 soutien jo 2030

soutien jo 2030 – CREDIT : Var Actu

Sélection de la France pour les JO d’hiver 2030 et affirmation du soutien régional

Cette annonce, particulièrement mise en avant par Renaud Muselier, président de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, vient avec la déclaration que 72% des habitants de la région soutiennent cette initiative. Toutefois, cette affirmation mérite une analyse plus détaillée pour en comprendre les nuances.

Analyse du sondage et de la réelle opinion régionale

La base de l’affirmation de Renaud Muselier repose sur un sondage réalisé par l’Ifop. Cependant, une lecture attentive révèle que les résultats ont été quelque peu déformés. La question posée aux sondés n’était pas directement sur leur soutien aux Jeux, mais sur leur approbation pour des Jeux “respectueux de l’environnement de nos Alpes françaises, et compatibles avec les impératifs climatiques”. De plus, seulement 29% des sondés se sont déclarés “tout à fait favorables”, et une majorité de 70% a exprimé un désintérêt pour les compétitions de sports d’hiver.

De plus, le sondage n’a concerné que les habitants des Hautes-Alpes et des Alpes-Maritimes, laissant de côté les autres départements de la région. Ainsi, bien que la majorité des répondants se soit montrée favorable à une version écologique des Jeux, cette opinion ne reflète pas nécessairement celle de l’ensemble de la région Sud.

Approbation du conseil régional et contestations

Il est vrai que le conseil régional, majoritairement de droite, a unanimement approuvé la candidature pour les Jeux d’hiver. Cependant, il convient de noter l’absence d’élus de gauche au conseil, suite au retrait du candidat écologiste lors des élections régionales de 2021. Les écologistes, principaux opposants à cette candidature, jugent le projet “irresponsable et incohérent” dans le contexte climatique actuel, et réclament un référendum local pour une décision plus démocratique.