Trois adolescents de Saint-Zacharie jugés pour avoir fabriqué des bombes artisanales en décembre.

bombes artisanales Saint-Zacharie gendarme tué à Mougins

bombes artisanales Saint-Zacharie – CREDIT : VarActu

Trois mineurs âgés de 15 à 17 ans, habitants de Saint-Zacharie (Var), sont convoqués le 2 avril prochain devant le tribunal pour enfants de Draguignan. Ils sont accusés d’avoir fabriqué des bombes artisanales à base d’acide chlorhydrique et de papier aluminium, puis de les avoir testées dans différents lieux de la commune. Ces agissements, inspirés par des tutoriels diffusés sur Internet, ont été qualifiés de « dangereux et graves » par les autorités.

Une expérience risquée vue sur Internet

L’affaire remonte au 6 décembre dernier, lorsqu’une de ces bombes artisanales a été lancée dans le jardin d’un agent de police municipale de Saint-Zacharie, en pleine soirée, aux alentours de 20h30. L’incident n’a causé ni dégâts ni blessures, et selon la gendarmerie, rien n’indique que le fonctionnaire a été visé en raison de sa profession. Toutefois, cet événement a suscité une vive inquiétude dans le voisinage.

Les adolescents ont été identifiés grâce aux enquêtes menées par les militaires de la communauté de brigades de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Placés en garde à vue le 13 janvier, ils ont reconnu avoir reproduit une expérience chimique vue en ligne, consistant à mélanger de l’acide chlorhydrique et du papier aluminium dans une bouteille plastique. Ce mélange provoque une explosion violente, avec des projections pouvant atteindre plusieurs mètres.

Des actes aux conséquences graves

Les jeunes ont acheté les produits nécessaires dans un supermarché local avant de tester leurs « bombes » dans plusieurs endroits : le jardin de l’agent municipal, un compteur électrique et une colline près du village. Bien qu’aucun blessé n’ait été signalé, les autorités insistent sur le danger réel que représentent de telles explosions.

Les adolescents ont été placés sous mesure éducative judiciaire provisoire en attendant leur comparution devant le tribunal pour enfants. Cette affaire met en lumière les risques de certaines expériences virales circulant sur Internet, souvent perçues comme un simple jeu par les plus jeunes, mais aux conséquences potentiellement dramatiques.