Alors que la couleuvre de Montpellier se réaffirme dans le paysage varois, cette espèce protégée, remarquable par sa taille et son venin unique, devient un symbole clé de la biodiversité et de la nécessité de préservation des habitats naturels de la région.

couleuvre de montpellier

couleuvre de montpellier- CREDIT : pixabay

La couleuvre de Montpellier, un serpent endémique qui se distingue tant par sa taille impressionnante que par sa rareté en France, notamment dans le Var. Ce reptile, capable d’atteindre plus de deux mètres de long et pesant jusqu’à trois kilogrammes, est remarquable pour ses marques distinctives et son venin modérément toxique, unique parmi les serpents de la région. Avec une couleur de dos variant du brun-verdâtre à des motifs plus sombres chez les jeunes, et un ventre allant du beige au jaune, cette espèce montre un dimorphisme sexuel notable : les femelles sont généralement plus petites et de couleur marron clair, tandis que les mâles arborent un vert olive avec des nuances noires et bleutées.

Dotée d’une tête ovale qui se fond presque dans le cou et de pupilles rondes, la couleuvre de Montpellier se distingue aussi par son mode de venimation. Ses crochets venimeux, situés au fond de la mâchoire, sont peu mobiles, classant l’espèce parmi les opistoglyphes, une rareté pour les serpents français.

En ce qui concerne la répartition, la sous-espèce Malpolon monspessulanus monspessulanus est celle qui nous concerne directement, étant native du sud-ouest de l’Europe et visible dans des régions françaises comme le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Rhône-Alpes. Cette couleuvre privilégie les terrains secs et rocailleux, souvent à proximité de points d’eau ou dans des forêts de chênes verts, ce qui fait de sa présence dans le Var un indicateur de biodiversité locale.

Son comportement naturel la rend particulièrement fascinante. Diurne, elle est extrêmement rapide, ce qui lui permet de chasser d’autres serpents, ainsi que divers petits mammifères et oiseaux terrestres. La période de reproduction commence après l’hibernation autour d’avril et mai, avec des pontes s’échelonnant de juin à août, chaque couvée pouvant contenir jusqu’à dix-huit œufs.

La protection de la couleuvre de Montpellier est cruciale, car elle est classée parmi les espèces protégées sur l’ensemble du territoire métropolitain français. Toutes interactions nocives telles que la capture, la blessure, ou la perturbation de son habitat sont rigoureusement interdites, reflétant l’engagement de la France envers la conservation de sa faune unique. Cet engagement est essentiel pour maintenir la diversité biologique et écologique de régions comme le Var, où la couleuvre contribue à l’équilibre naturel de l’écosystème.