Dans un climat de tensions à Fréjus, Patrick Renard, adjoint au maire, fait face à des accusations de racisme pour un commentaire controversé sur Facebook, soulevant des questions sur l’intolérance dans la sphère politique.

programme culturel semaine Fréjus adjoint fréjus Fréjus évènements festifs Fréjus adjoint maire

Fréjus adjoint maire – CREDIT : Wikimedia commons

Le commentaire controversé sur les réseaux sociaux

À Fréjus, un cas judiciaire singulier attire l’attention : Patrick Renard, adjoint au maire affilié au Rassemblement National, est au cœur d’une controverse pour un commentaire qu’il a posté sur Facebook. Le 14 février 2021, Renard a réagi à une vidéo de campagne de sécurité routière mettant en scène un couple mixte – un homme noir et une femme blanche – par des propos jugés racistes.

La réaction de la Maison des potes et les conséquences politiques

Cette publication a provoqué une vive réaction de la Maison des potes, une association engagée dans la lutte contre les discriminations, et a conduit à une plainte officielle. Le commentaire de Renard, perçu comme un dérapage, a été suivi d’une brève suspension par le maire de Fréjus, David Rachline, avant sa réintégration en tant qu’adjoint, mais sans responsabilités en matière de sécurité.

Le procès et les arguments de la défense

Le tribunal judiciaire de Draguignan a été le théâtre de ce procès le 14 décembre. Renard, absent à l’audience, a nié tout racisme, insistant sur le caractère érotique de la vidéo et son inadéquation avec la sécurité routière. Cependant, le procureur Pierre Couttenier a exprimé des doutes quant à cette défense. L’avocat de Renard, Maître David Dassa-Le Deist, a souligné l’engagement humanitaire de son client tout en reconnaissant l’imprudence de son post.

Les réquisitions et la perspective de la condamnation

Une peine de cinq ans d’inéligibilité et une amende de 5000 euros ont été requises contre Renard. Le tribunal envisage une condamnation pour provocation à la haine et à la discrimination raciale, bien que l’avocate de la Maison des potes, Maître Coline Martin, ait indiqué que les faits pourraient également être considérés comme une injure raciste.

Le contexte plus large et les implications politiques

Le fondateur de la Maison des Potes, Samuel Thomas, a souligné l’importance du procès dans la mise en lumière de l’idéologie raciste au sein du Rassemblement National. Le jugement, mis en délibéré à l’issue de l’audience, sera suivi avec intérêt, tant pour ses implications judiciaires que pour ses résonances politiques.