Face à la réforme centrée sur Paris, Renaud Muselier défend l’autonomie de Marseille et Lyon, rejetant une vision parisienne de la gouvernance locale.

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injonctions parisiennes loi PLM / Paris – CREDIT : Var Actu

Critiques des injonctions parisiennes autour de la loi PLM

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et président délégué de Régions de France, a vivement critiqué l’approche parisienne de la réforme de la loi PLM (Paris, Lyon, Marseille), soulignant un manque de considération pour les spécificités et les besoins des autres grandes villes françaises. Cette prise de position marque une opposition franche aux récentes déclarations de Sylvain Maillard, député et président du groupe Renaissance à l’Assemblée Nationale, qui a suggéré que la réforme concernait principalement Paris.

Une loi qui ne doit pas être parisianisée

Muselier réfute l’idée selon laquelle la réforme de la loi PLM devrait se concentrer sur les intérêts de la capitale, en rappelant que les réalités institutionnelles et électorales diffèrent déjà entre Paris, Lyon, et Marseille. Il argue que, contrairement à une perception centralisée, les villes comme Marseille élisent leur maire sur la base de critères plus personnels et identifiables, tels que le nom et le visage sur les affiches électorales, plutôt que sur des enjeux politiques abstraits.

Un appel à la clarification des compétences

Plutôt que de se lancer dans une réforme qui semble servir avant tout les intérêts parisiens, Muselier appelle à une clarification des compétences entre les niveaux national et local. Il souligne l’importance de définir clairement “qui fait quoi”, en se référant à la mission Woerth, pour éviter les chevauchements et les confusions dans la gestion des affaires publiques.

Un rejet du “parisianisme”

La critique de Muselier ne s’arrête pas à la réforme elle-même mais s’étend à une remise en question de l’attitude perçue comme hautaine de certains acteurs politiques parisiens. Il déplore un “parisianisme” qui néglige les aspirations et les problématiques des autres grandes villes de France, en particulier Marseille et Lyon. Pour lui, cette approche est contre-productive et risque de rendre la proposition de loi proposée par Maillard “impuissante et inutile”.

Renaud Muselier appelle à une réforme de la loi PLM qui prenne en compte la diversité des territoires français et qui soit élaborée dans un esprit de collaboration plutôt que d’imposition. Cette déclaration reflète une volonté forte de défendre l’autonomie et les spécificités locales face à une tendance centralisatrice.