L’arrivée massive de nouveaux radars autonomes fait réagir dans le Var entre exaspération et approbation.

augmentation radars autonomes – CREDIT : Var actu
Le gouvernement prévoit d’installer 220 nouveaux radars autonomes, portant leur nombre total à 550 d’ici la fin de l’année.
Une présence de plus en plus visible sur les routes
L’annonce de l’augmentation du nombre de radars autonomes, également appelés radars de chantiers, suscite de nombreuses réactions. Ces appareils, initialement prévus pour surveiller les zones de travaux, se retrouvent désormais sur toutes sortes de routes, même en dehors de tout chantier. Leur efficacité, notamment en matière de rentabilité, n’est plus à prouver. Selon TF1 Info, un radar autonome enregistre en moyenne 17 000 infractions par an, contre seulement 8 000 pour un radar classique. Une performance qui explique la décision gouvernementale d’augmenter leur nombre de 67 % en une seule année.
Un outil de contrôle redouté mais efficace
Ces dispositifs discrets – souvent de couleur neutre, de taille réduite et installés sur des remorques – peuvent flasher dans les deux sens de circulation, ce qui les rend particulièrement redoutés. D’autant plus qu’ils ne nécessitent plus d’être placés exclusivement dans des zones de chantier. En 2023, ces radars autonomes, bien qu’ils ne représentent que 8 % des équipements, ont permis de relever entre 25 et 35 % des dépassements de vitesse à eux seuls. Un chiffre qui montre à quel point le contrôle automatisé reste un levier important pour l’État, aussi bien sur le plan de la sécurité routière que financier.
Des réactions partagées dans le Var
Dans le Var, cette annonce est loin de passer inaperçue. De nombreux automobilistes expriment leur mécontentement, dénonçant une « chasse au conducteur » ou encore une « nouvelle manière déguisée de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État ». D’autres, au contraire, estiment que cette décision est justifiée par le comportement de certains usagers de la route qui continuent de rouler à des vitesses excessives, même à proximité des zones de danger.
Alors que la sécurité routière reste une priorité nationale, cette mesure s’inscrit dans une stratégie globale de durcissement du contrôle de la vitesse sur les routes françaises.