Si les accidents de voiture sont plus fréquents près de chez vous, c’est surtout une question de logique.

Panneau signalisation danger – CREDIT : VarActu
C’est un grand classique : « 70 % des accidents de voiture surviennent à moins de 5 kilomètres de votre domicile ». Légèrement inquiétant, non ? De quoi envisager sérieusement de déménager… toutes les semaines. Mais derrière cette statistique, souvent répétée avec un air grave, se cache une réalité beaucoup moins dramatique, et même plutôt logique.
La proximité n’est pas un piège, juste une évidence
Prenons un instant pour réfléchir. Si vous passez 95 % de votre temps de conduite autour de votre quartier, il devient parfaitement normal que 95 % de vos accidents s’y produisent. À l’inverse, le petit village perdu à 400 km, que vous n’avez visité qu’une fois pour un pique-nique pluvieux en 2017, a très peu de chances d’être le théâtre d’une collision mémorable. Bref, pour avoir un accident ailleurs, encore faudrait-il… y être !
L’habitude : alliée du quotidien ou ennemie sournoise ?
Le vrai problème, ce n’est pas la géographie, mais l’habitude. Lorsqu’on connaît la route par cœur, on baisse la garde. Le stop au bout de la rue devient une suggestion, le piéton connu du quartier semble prévisible, et le regard se fait plus flou. Résultat : la moindre seconde d’inattention peut transformer votre trajet maison-boulangerie en scène digne d’un rapport d’assurance.
Et pourtant, difficile de blâmer uniquement l’automobiliste. Le cerveau humain adore économiser de l’énergie : il automatise les gestes, surtout dans des environnements familiers. En voiture, cette « fonction économie » est parfois un peu… contre-productive.
Les statistiques mal comprises font des légendes urbaines
Dire que « près de chez soi = danger » est donc un raccourci. Ce n’est pas le trottoir d’en face qui est diabolique, ni votre portail qui complote contre vous. C’est simplement votre cerveau, bercé par la routine, qui oublie que prudence est mère de sûreté.
En résumé, pas besoin de déménager pour survivre au volant. Garder sa vigilance, même sur les trajets les plus banals, reste la meilleure manière de déjouer la statistique… et d’économiser sa franchise d’assurance !