Un nouveau giratoire à Puget-sur-Argens promet de résoudre des problèmes de sécurité et de trafic tout en respectant les enjeux environnementaux.
Puget-sur-Argens giratoire RDN7 sécurité – CREDIT : VarActu
La commune de Puget-sur-Argens a initié un projet ambitieux de construction d’un giratoire visant à améliorer la sécurité et la fluidité de la circulation au niveau de la RDN7 et de l’avenue du 15 août 1944. Ce projet s’inscrit dans un contexte marqué par une accidentologie préoccupante et des problématiques environnementales nécessitant une concertation approfondie.
Une nécessité justifiée par l’accidentologie
Entre 2018 et 2024, pas moins de 37 accidents, dont un mortel, ont été recensés sur ce tronçon. Les configurations géométriques complexes et une visibilité limitée contribuent à des manœuvres dangereuses, accentuées par des vitesses excessives et des mouvements de circulation interdits. La commune a également observé des usages non conformes, comme des traversées de piétons ou des véhicules effectuant des manœuvres illégales, augmentant encore les risques.
Ces constats ont conduit à une baisse de la limitation de vitesse à 70 km/h en 2022. Cependant, ces mesures n’ont pas suffi à endiguer les problèmes structurels liés à la configuration des intersections concernées.
Une solution adaptée : un carrefour giratoire
Après étude des alternatives, la construction d’un giratoire a été retenue comme la meilleure option pour répondre aux enjeux de sécurité et d’optimisation du trafic. Ce type d’aménagement permet une meilleure lisibilité des mouvements circulatoires et une réduction significative des accidents en harmonisant les flux de circulation.
Le giratoire prévu permettra également de connecter plusieurs axes stratégiques, notamment la RDN7, l’avenue du 15 août 1944, et les voies secondaires menant aux zones résidentielles et de loisirs. Il intégrera aussi des infrastructures pour les modes doux, en cohérence avec le plan vélo de la commune, favorisant les déplacements sécurisés pour les cyclistes et piétons.
Un impact environnemental encadré
Le projet n’est pas exempt de contraintes environnementales, notamment concernant la biodiversité. Des études menées par le bureau ECO-MED ont identifié des habitats et des espèces protégées, comme la tortue d’Hermann et certains amphibiens et chiroptères. Des mesures compensatoires, telles que la restauration d’habitats naturels sur des parcelles dédiées, sont prévues pour limiter l’impact écologique.
La demande de dérogation pour espèces protégées a été présentée au CNPN, qui a formulé un avis en août 2024. Les travaux respecteront des protocoles stricts pour éviter la destruction d’habitats sensibles et assurer le déplacement sécurisé des espèces concernées.