En France, la lutte contre l’insécurité routière s’appuie fortement sur les radars automatiques, dispositifs clés de la prévention et de la sanction des infractions de vitesse.

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Pourquoi les radars en France survivent-ils moins de quatre jours ? – CREDIT : Var Actu

Toutefois, ces outils font régulièrement l’objet de dégradations, avec un bilan annuel avoisinant les 6.000 actes de vandalisme. Cette situation soulève de multiples questions quant à l’efficacité et à la pérennité de cette stratégie de sécurité routière.

Un phénomène répandu aux conséquences lourdes

Parmi les régions les plus touchées, la Marne se distingue par une fréquence particulièrement élevée de ces actes de vandalisme. À Sézanne, par exemple, l’espérance de vie d’un radar peut être aussi courte que quatre jours, selon les témoignages des forces de l’ordre. Ce constat alarmant est corroboré par les chiffres du ministère de l’Intérieur, qui a recensé 35.000 dégradations entre 2018 et 2022, avec un pic notable dans ce département.

Les départements les plus touchés

Le classement des départements selon le nombre de dégradations révèle des disparités significatives. Derrière la Marne, l’Oise et l’Aisne complètent le podium, suivis de près par les Bouches-du-Rhône, le Gard, et d’autres régions à forte densité de trafic ou de contestation des radars. Ces actes ne sont pas sans conséquence, impactant fortement le budget alloué à la maintenance et à la réparation de ces équipements, chaque intervention pouvant coûter jusqu’à 80.000 euros.

Une rentabilité maintenue malgré tout

Face à ces destructions, l’équation financière des radars reste positive pour l’État. Les recettes générées par les amendes pour excès de vitesse s’élèvent à environ un milliard d’euros annuellement, contre des dépenses estimées à un peu plus de 300 millions d’euros. Cette rentabilité assure la pérennité du dispositif, malgré les coûts induits par le vandalisme.

Des sanctions sévères pour les vandales

Les autorités rappellent que le vandalisme de radars est sévèrement puni par la loi, avec des amendes pouvant atteindre 75.000 euros et des peines de prison allant jusqu’à cinq ans, voire plus en cas de circonstances aggravantes. Ces mesures dissuasives visent à protéger ces équipements vitaux pour la sécurité routière.

La situation à Sézanne et dans d’autres zones fortement impactées par le vandalisme des radars met en lumière les défis auxquels est confrontée la politique de sécurité routière en France. Malgré les coûts et les obstacles, l’engagement en faveur de la réduction de la vitesse sur les routes reste un pilier central des efforts pour sauver des vies et réduire les accidents.