Alors que la qualité de l’air dans la rade de Toulon s’était récemment améliorée grâce à de nouvelles normes maritimes, l’annonce de 37 escales de croisières à La Seyne-sur-Mer soulève de vives inquiétudes.

croisières La Seyne-sur-Mer – CREDIT : Julien Mauceri Photographies / Image non libre de droit
Alors que les émissions polluantes avaient nettement diminué ces dernières années grâce aux nouvelles normes maritimes, l’augmentation des escales de croisières inquiète l’association FNE83, qui appelle à renforcer les contrôles et infrastructures.
Des progrès fragiles remis en cause
Lors du comité de suivi du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA83) tenu le 28 mars 2025, Michel Pierre, vice-président de FNE83 pour l’ouest du Var, a exprimé de vives préoccupations concernant la qualité de l’air dans la rade de Toulon.
Après des progrès notables en 2022 et 2023 — grâce à l’utilisation de carburants à faible teneur en soufre et à l’installation de laveurs de fumées (scrubbers) —, l’annonce de 37 escales de paquebots à La Seyne-sur-Mer par Costa Croisières, soutenue par la CCI et la Métropole TPM, menace de dégrader à nouveau l’air ambiant. Chaque paquebot transportera jusqu’à 3 500 passagers, accentuant les risques de pollution.
FNE83 exige des contrôles renforcés
L’association insiste pour que l’autorité portuaire vérifie systématiquement la conformité environnementale des navires : type de carburant utilisé, efficacité des scrubbers pour la réduction des oxydes de soufre et d’azote, prélèvements de fumées et analyses des déchets.
FNE83 rappelle que les déchets issus du fonctionnement des scrubbers, considérés comme dangereux, doivent être correctement évacués avant le départ, conformément au Code des transports et au règlement des ports de Toulon-La Seyne.
Des infrastructures de collecte insuffisantes
À ce jour, FNE83 déplore l’absence d’équipements adéquats pour le traitement des déchets sur les quais seynois. Ni bennes à ordures ni camions-citernes n’ont été observés pour assurer la propreté du port.
L’association conclut qu’il n’y a « aucun intérêt public » à multiplier les escales de gros paquebots si cela se fait au détriment de la santé des riverains et de la qualité de l’air.