Peindre un radar ou diffuser des images de vandalisme expose à des sanctions sévères. Ces actes, en plus d’être illégaux, compromettent la sécurité routière.

Peindre un radar ou diffuser des images de vandalisme expose à des sanctions sévères. Ces actes, en plus d’être illégaux, compromettent la sécurité routière.

radar peint – CREDIT : Wikimédia Commons

Les actes de vandalisme visant les radars automatiques se multiplient, notamment dans le Var, où plusieurs appareils ont récemment été repeints. Ces actes, bien que souvent perçus comme des provocations ou des formes de contestation, sont loin d’être sans conséquence. Les auteurs s’exposent à de lourdes sanctions, tout comme ceux qui diffusent les images de ces dégradations sur les réseaux sociaux.

Des sanctions sévères pour les vandales
Peindre, endommager ou rendre inopérant un radar automatique est considéré comme un acte de vandalisme. Juridiquement, cela est assimilé à une dégradation de bien public, un délit puni par l’article 322-1 du Code pénal. Les sanctions peuvent être lourdes :

  • Une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 euros.
  • Une peine d’emprisonnement pouvant atteindre 2 ans.
  • Si l’acte est commis en réunion (par plusieurs personnes), les sanctions peuvent être doublées, avec une peine maximale de 5 ans de prison et une amende de 75 000 euros.

De plus, les auteurs peuvent être condamnés à rembourser les frais de réparation ou de remplacement du radar, souvent très coûteux.

Qu’en est-il des diffuseurs sur les réseaux sociaux ?
Partager des images ou vidéos montrant des actes de vandalisme sur les radars peut également entraîner des conséquences juridiques. En effet, cela peut être interprété comme une incitation à reproduire de tels comportements. Les diffuseurs risquent :

  • Une amende pour complicité de dégradation si leur publication est perçue comme un encouragement ou une glorification de l’acte.
  • En vertu de la loi contre la haine en ligne, les plateformes de diffusion peuvent être contraintes de retirer ces contenus, et les auteurs des publications risquent une amende.

Dans certains cas, des publications incitant clairement à vandaliser des radars ou se réjouissant de ces actes peuvent tomber sous le coup de l’article 24 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui sanctionne l’apologie de délit.

Un enjeu de sécurité publique
Au-delà des sanctions légales, ces actes ont un impact sur la sécurité routière. Les radars jouent un rôle crucial dans la prévention des excès de vitesse et la réduction des accidents. Rendre ces dispositifs inopérants met en danger les usagers de la route.