Un tournant inattendu dans l’enquête sur la disparition du petit Émile, disparu le 8 juillet 2023 au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), intrigue les enquêteurs. Deux traces d’ADN humain inconnues ont été identifiées sur ses ossements et ses vêtements, selon des révélations faites ce vendredi soir par RTL.

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Traces ADN Emile – CREDIT : Gendarmerie du var

Ces traces, analysées par le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, sont partielles et dégradées, ce qui complique leur exploitation.

Des ADN ni familiaux, ni identifiables

Ces empreintes génétiques ne correspondent ni à Émile, âgé de deux ans et demi au moment de sa disparition, ni à un membre de sa famille. Les experts ont souligné leur état dégradé, probablement en raison des conditions environnementales. Un spécialiste a expliqué : « Avec l’humidité et au fil du temps, les masques et les gants utilisés lors des manipulations peuvent devenir poreux et libérer des cellules. »

Ces éléments, bien que partiels, ouvrent la porte à des hypothèses variées. Les analyses, limitées par la faible quantité de caractéristiques exploitables, rendent difficile une identification précise.

Une possible contamination accidentelle

L’hypothèse d’une contamination accidentelle n’est pas écartée. Depuis la découverte des restes d’Émile par une randonneuse le 30 mars 2024, les ossements et vêtements ont été manipulés à plusieurs reprises. Malgré des protocoles rigoureux, des contaminations indirectes peuvent survenir, notamment lors des transferts ou des analyses menées par l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN).

Les enquêteurs continuent de travailler sur d’autres pistes, notamment l’analyse de l’environnement où les restes ont été trouvés et l’exploitation des données téléphoniques captées à proximité du site.

Une disparition toujours inexpliquée

Le mystère reste entier depuis la disparition d’Émile le 8 juillet 2023. Le petit garçon séjournait chez ses grands-parents maternels pour les vacances d’été dans ce village isolé de 125 habitants, situé à 1 200 mètres d’altitude.

L’enquête, initialement ouverte pour disparition inquiétante, a rapidement été élargie à des faits criminels incluant enlèvement et séquestration. Les ossements découverts fin mars 2024, puis d’autres fragments en avril, n’ont pas permis de déterminer les causes exactes de la mort de l’enfant.