Les guichetiers de La Poste se mettent en grève pour protester contre la détérioration de leurs conditions de travail, avec un appel à la grève générale.

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la poste grève – CREDIT : VarActu

Les guichetiers de La Poste sont appelés à la grève ce mardi par une intersyndicale composée de Sud-PTT, CGT, FO et CFTC, dans une démarche de défense de leurs conditions de travail. Sud-PTT va plus loin, en lançant un appel à la grève générale à l’ensemble des 160 000 salariés du groupe. Cette mobilisation syndicale, qui ne voit pas la participation de la CFDT, le premier syndicat chez les postiers, met en lumière les inquiétudes croissantes concernant les réorganisations et les pressions au sein de l’entreprise publique.

Des déplacements toujours plus grands

La principale pomme de discorde réside dans “la décision unilatérale de l’employeur d’autoriser des déplacements plus longs sur plusieurs bureaux”, des trajets pouvant atteindre jusqu’à 60 km, selon les représentants syndicaux. Ces conditions exacerbent les difficultés rencontrées au quotidien par les chargés de clientèle, désormais contraints à des mobilités élargies, érodant leur qualité de vie au travail.

Un appel à la mobilisation

Les syndicats espèrent une mobilisation significative, avec des taux de participation espérés entre 30 et 40 % des personnels concernés. Les rassemblements sont prévus devant les directions du groupe, dans une volonté d’attirer l’attention sur les multiples défis auxquels font face les employés de La Poste, allant des réorganisations incessantes aux transferts et pressions variées.

Les enjeux d’une entreprise publique

L’appel à la grève s’inscrit dans un contexte plus large de contestation contre la gestion de La Poste, entreprise détenue intégralement par l’État français, dont les performances économiques ne semblent pas bénéficier équitablement à l’ensemble des salariés. Les syndicats dénoncent une “gouvernance responsable des salaires au rabais, de la précarité galopante et de la dégradation des conditions de travail et d’accès au service public”.

Sous-traitance et préoccupations

La crainte d’une externalisation croissante des activités, similaire à ce qui s’est passé chez France Télécom (devenu Orange), est également un sujet de préoccupation majeur. Cette inquiétude est d’autant plus forte que La Poste a été condamnée fin 2023 pour manquement à son “devoir de vigilance”, notamment en raison des conditions de travail des sans-papiers dans ses filiales.