Les étudiants et professionnels de santé manifesteront devant le ministère de la Santé pour réclamer des mesures contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur médical.

Marseille Hôpital Nord

me too médecine – CREDIT : Varactu

Le mouvement #MeToo prend de l’ampleur dans le secteur médical, incitant étudiants en médecine varois et de toute la France, organisations féministes et professionnels de santé à appeler à une manifestation ce mercredi devant le ministère de la Santé à Paris. Ils réclament des mesures concrètes et immédiates pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes dans les établissements de santé.

Les accusations qui secouent le monde médical

La mobilisation fait suite à une enquête de « Paris Match » publiée il y a un mois, où Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, accusait Patrick Pelloux, urgentiste médiatique, de harcèlement sexuel et moral. Ces révélations ont déclenché une vague de témoignages sur les réseaux sociaux, notamment sous le hashtag #Metoohôpital, mettant en lumière une culture de violence systémique dans le secteur de la santé.

Une mobilisation pour des mesures concrètes

Le rassemblement est prévu à 18 heures devant le ministère de la Santé. Les manifestants espèrent être reçus par les ministres Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux pour discuter de la mise en place de mesures contre les violences sexistes et sexuelles. Parmi les revendications, figure la création d’un plan ambitieux de prévention et de sensibilisation dans les universités et les établissements de santé, publics et privés. Les associations demandent notamment des formations obligatoires pour tous les professionnels et étudiants du secteur.

Une culture de l’omerta à briser

Le collectif Emma Auclert, à l’origine de l’initiative, dénonce une « culture du viol et l’omerta » nourries par les hiérarchies professionnelles rigides, le management pathogène et la « culture carabine ». D’autres organisations, comme Nous Toutes, l’Union syndicale Solidaires et le collectif STOP aux violences obstétricales et gynécologiques, soutiennent également cet appel à l’action.

Des mesures immédiates nécessaires

Les manifestants réclament également le retrait des fresques pornographiques encore présentes dans certains hôpitaux malgré leur interdiction, et la création d’une plateforme de signalement anonyme pour les victimes. Ils demandent aussi une protection effective pour les étudiants et professionnels qui dénoncent des violences sexistes et sexuelles.

Un secteur sous le choc

Les accusations portées par Karine Lacombe contre Patrick Pelloux ont révélé une réalité sombre au sein des hôpitaux, souvent cachée derrière une tradition de silence et de complicité. Cette manifestation vise à briser ce silence et à initier un changement profond dans le milieu médical.