Suite à la remise d’une médaille à Jordan Bardella par la CRS 6, Gérald Darmanin réagit et demande un rapport administratif. Détails sur cette controverse.
Jordan Bardella médaille – CREDIT : Capture d’écran X / Bryan Masson
Dans un contexte politique déjà tendu, la récente remise d’une médaille au président du Rassemblement National, Jordan Bardella, par le commandant de la CRS 6, a suscité une vive réaction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Cette distinction, attribuée lors d’une visite dans les Alpes-Maritimes, soulève des questions à quelques mois des élections européennes.
Une récompense qui fait débat
L’événement s’est déroulé à Saint-Laurent-du-Var, capturé en vidéo et largement diffusé sur les réseaux sociaux. Jordan Bardella, lors de sa visite au cantonnement de la Compagnie républicaine de sécurité, s’est vu remettre une médaille par Jean-Marc Cortes, le commandant de la CRS 6. Cette scène, partagée par le député RN Bryan Masson, montre un Bardella satisfait, déclarant apprécier la collection des médailles de police.
Réaction immédiate du ministère de l’Intérieur
Face à la diffusion de ces images, Gérald Darmanin n’a pas tardé à exprimer son mécontentement. Un rapport administratif a été rapidement demandé pour faire la lumière sur cette remise de médaille, jugée inappropriée par certains, compte tenu du contexte électoral. De plus, le ministre a rappelé les règles aux préfets, soulignant que bien que les parlementaires aient le droit de visiter certains lieux, cela doit se faire sans presse ni communication, surtout dans un cadre aussi sensible.
Contexte et implications
Cette situation intervient dans un climat politique où la distinction entre les actions politiques et les fonctions officielles est scrutée avec attention. La demande d’autorisation préalable envoyée par l’équipe de Bardella à la préfecture, et son acceptation, posent question, surtout lorsque de telles visites sont clairement liées à des campagnes électorales.
La demande d’un rapport administratif par le ministre de l’Intérieur vise non seulement à clarifier les circonstances de cette remise de médaille mais aussi à réaffirmer les principes de neutralité et d’impartialité des services de l’État. Les prochains jours seront cruciaux pour comprendre les répercussions de cet incident sur les relations entre le ministère et les forces de l’ordre, ainsi que sur l’image du Rassemblement National à l’approche des élections européennes.
