À Marseille, un policier a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir renseigné des membres du grand banditisme. Une affaire marquée par des récidives.

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Policier condamné Marseille grand banditisme – CREDIT : VarActu

Un policier marseillais a été condamné ce lundi à deux ans de prison ferme pour avoir consulté illégalement des fichiers de police au profit de membres du crime organisé. Cette décision met en lumière une grave atteinte à l’intégrité des forces de l’ordre.

Une condamnation exemplaire pour des faits graves

Âgé de 44 ans, le fonctionnaire travaillait de nuit au commissariat de Noailles, dans le 1er arrondissement de Marseille, lorsqu’il a été pris en faute. Il avait accédé de manière irrégulière à plusieurs bases de données sensibles, notamment le fichier des antécédents judiciaires (TAJ), le fichier des personnes recherchées (FPR) et le système d’immatriculation des véhicules (SIV). Ces consultations visaient à renseigner deux individus liés au banditisme marseillais, l’un présenté comme un ami d’enfance et l’autre comme « une connaissance du quartier ».

Lors de l’audience, la présidente du tribunal, Cécile Pendaries, a souligné la gravité de ces actes. « Vous avez trahi l’institution et porté atteinte à l’intégrité de la police », a-t-elle déclaré. Bien que le parquet ait requis une peine de quatre ans de prison, le tribunal a prononcé une sanction de deux ans ferme assortie d’un mandat de dépôt immédiat. Le policier a également été définitivement interdit d’exercer.

Un parcours marqué par les condamnations

Cette affaire s’inscrit dans un contexte de récidive. En mai 2023, ce même fonctionnaire avait été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir tenté d’introduire des téléphones portables à des détenus de la prison des Baumettes via les cellules du palais de justice de Marseille. Cette infraction avait incité sa hiérarchie à examiner ses activités, révélant ses consultations irrégulières des bases de données de la police.

Deux ans plus tôt, en 2021, il avait déjà été reconnu coupable d’escroquerie dans une affaire de subventions d’associations, ce qui lui avait valu un an de prison avec sursis. Entré dans la police en 2001, cet agent aura connu une carrière entachée par des actes répréhensibles, jusqu’à cette condamnation qui marque la fin de son parcours professionnel.

Une affaire qui interroge sur la déontologie policière

Ce cas soulève de sérieuses questions sur les mécanismes de contrôle internes au sein des forces de l’ordre. L’accès à des données aussi sensibles exige un respect strict des règles, et tout manquement met en péril la confiance du public envers les institutions. Cette affaire rappelle la nécessité d’une vigilance accrue pour prévenir de telles dérives.