La stèle commémorative de l’attentat de 2017 à la gare Saint-Charles a été profanée en ce jour de commémoration. Une enquête est en cours.
stèle saint-charles – CREDIT : VarActu
Le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, lieu de recueillement en mémoire de Laura Paumier et Mauranne Harel, victimes d’un attentat terroriste en 2017, a été le théâtre d’un acte de vandalisme en ce jour de commémoration nationale du 11 novembre. La plaque commémorative en hommage aux deux jeunes femmes a été arrachée, et la partie supérieure de la stèle brûlée, endommageant également le drapeau français qui la décorait.
Un hommage profané
Posée en octobre 2017 après l’attentat, cette stèle portait l’inscription « À la mémoire des victimes des attentats terroristes », un message de solidarité et de respect envers Laura, 22 ans, et Mauranne, 20 ans, qui ont tragiquement perdu la vie ce jour-là. Ce matin, les traces du vandalisme sont encore visibles sur l’Esplanade de la gare : le plexiglas partiellement fondu, le drapeau français rayé, et la plaque commémorative disparue. Ces actes de profanation ont suscité une vive émotion parmi les passants et les voyageurs présents, choqués par cette atteinte à la mémoire des victimes en cette journée symbolique.
Réaction des autorités et ouverture d’une enquête
En fin de matinée, le préfet de police des Bouches-du-Rhône s’est rendu sur place pour constater les dégâts. Il a exprimé une « ferme condamnation de cet acte de vandalisme en hommage aux victimes des attentats terroristes » et a assuré que « les auteurs sont activement recherchés et devront répondre de leurs actes ». Le procureur de Marseille a confirmé dans l’après-midi qu’une enquête pour « dégradations par incendie et vol en réunion » a été ouverte. Les autorités locales espèrent que les investigations permettront d’identifier rapidement les responsables de cet acte irrespectueux et de rendre justice aux familles des victimes.
Une atteinte à la mémoire collective
La dégradation de cette stèle, en plein jour de commémoration nationale, soulève des interrogations sur le respect des lieux de mémoire. Les Marseillais, qui n’ont pas oublié la violence de l’attaque de 2017, voient dans cet acte un affront à la mémoire des victimes et à la solidarité nationale exprimée à leur égard. De nombreux passants ont spontanément déposé des fleurs près de la stèle endommagée, rappelant ainsi l’importance de préserver ces lieux de recueillement et de mémoire.