Portrait du lieutenant Bernard Girardon, héros de la Seconde Guerre mondiale, tombé lors de la prise du Fort du Coudon en 1944.
insigne des forces françaises libres – CREDIT : wikimedia commons
Le lieutenant Bernard Girardon, né le 20 septembre 1920 à Aix-en-Provence, est un officier français qui s’est illustré par son héroïsme pendant la Seconde Guerre mondiale. Il perd la vie le 21 août 1944 à La Valette-du-Var, au cours de la reconquête du fort du Coudon, un haut fait d’armes ayant marqué l’histoire locale et nationale. Deux ans après sa mort, en 1946, le fort est rebaptisé en son honneur.
Une carrière forgée par l’excellence militaire
Fils de Henri Girardon, militaire de carrière, Bernard Girardon montre très tôt un intérêt pour la discipline et le service. Élève au collège catholique d’Aix-en-Provence, il intègre en 1939 l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, dans la promotion « de l’amitié franco-britannique ». Son parcours prometteur est interrompu par l’éclatement de la guerre, qui le place rapidement au cœur des combats.
En 1943, il est affecté comme lieutenant d’infanterie au sein des commandos d’Afrique, une unité d’élite de l’armée française. Il s’illustre par son courage sur plusieurs fronts, notamment à l’île d’Elbe en 1944, où il détruit un blockhaus ennemi et neutralise une batterie allemande malgré des blessures graves. Refusant de rester hospitalisé, il rejoint ses camarades pour participer au débarquement de Provence, dans le cadre de l’opération Dragoon.
Le sacrifice pour la reconquête du fort du Coudon
Dans la nuit du 15 août 1944, Bernard Girardon et son unité débarquent sur les côtes provençales. Après une progression rapide vers Toulon, ils reçoivent la mission de reprendre le fort du Coudon, alors occupé par 120 soldats de la Kriegsmarine. Le 21 août 1944, Girardon conduit son commando par la face sud du fort, utilisant une échelle de fortune pour pénétrer dans l’enceinte. Le combat, particulièrement violent, se déroule au corps à corps et à la grenade dans les galeries souterraines.
Lors de la riposte allemande, le lieutenant Girardon est mortellement touché par des obus, mais son courage permet à ses hommes de sécuriser le fort. À 17 h, le fort est repris, marquant une étape décisive dans la libération de Toulon.
Un hommage impérissable
Le lieutenant Bernard Girardon repose à la nécropole nationale de Boulouris. Son sacrifice est aujourd’hui symbolisé par le Fort du Mont Coudon, qui porte son nom en hommage à son héroïsme. Ce site rappelle l’engagement sans faille de cet officier dans la lutte pour la liberté.