L’Eygoutier, le petit fleuve qui façonne Toulon

Cours d’eau – CREDIT : Var Actu
L’Eygoutier est un fleuve côtier de seulement 15 kilomètres, mais son rôle dans le paysage urbain et environnemental de Toulon est majeur. Prenant sa source au pied du mont Faron, il traverse les quartiers est de la ville avant de se jeter dans la Méditerranée, entre les plages du Mourillon et le port Saint-Louis.
Souvent perçu comme un simple canal urbain, l’Eygoutier a pourtant une histoire ancienne. Autrefois utilisé pour l’irrigation des jardins toulonnais, il a aussi longtemps servi d’égout naturel pour la ville. Aujourd’hui, il incarne les défis d’une rivière urbaine à réconcilier avec la nature.
L’un de ses enjeux majeurs est la gestion des crues. Bien que de taille modeste, l’Eygoutier peut se transformer en torrent en cas de fortes pluies. Ses berges, en grande partie bétonnées, ont été aménagées pour canaliser ces eaux et limiter les inondations dans les quartiers habités.
Mais au-delà de sa fonction hydraulique, l’Eygoutier est aussi au centre de projets de renaturation. Des tronçons de son lit sont peu à peu remis en état naturel, avec des berges végétalisées, des sentiers de promenade, et des zones tampons qui favorisent la biodiversité. Ce sont des efforts salués par les écologistes et les riverains, qui y voient une opportunité de reconnecter la ville avec son fleuve.
La qualité de l’eau reste un enjeu important. Malgré les travaux de modernisation du réseau d’assainissement, des rejets pluviaux pollués persistent. La Ville de Toulon, en partenariat avec TPM (Toulon Provence Méditerranée), a engagé des travaux pour limiter ces pollutions, notamment via des bassins de rétention et des dispositifs de traitement à la source.
L’Eygoutier n’est donc pas qu’un cours d’eau anecdotique : il est l’un des rares éléments naturels encore visibles dans le tissu urbain toulonnais. Sa préservation participe à la qualité de vie en ville, à la résilience face aux risques climatiques et à la réappropriation de la nature en milieu dense
faux la source se trouve à la crau !