Le Gapeau : un fleuve discret mais essentiel du Var

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fleuve du Var – CREDIT : image d’illustration VarActu

Long d’environ 47 kilomètres, le Gapeau est un fleuve emblématique du département du Var, qui prend sa source à Signes, au cœur du massif de la Sainte-Baume, pour se jeter dans la Méditerranée à Hyères, près du port de l’Ayguade. Moins connu que d’autres cours d’eau de la région, le Gapeau joue pourtant un rôle central dans l’équilibre écologique, agricole et paysager de son territoire.

Son parcours traverse une grande diversité de paysages : des reliefs boisés de l’arrière-pays varois aux plaines agricoles fertiles, en passant par plusieurs communes comme Belgentier, Solliès-Pont, Solliès-Toucas, La Farlède ou encore La Crau. Ces villages, bercés par les eaux du Gapeau, ont bâti leur histoire et leur développement autour de ce fleuve.

Le Gapeau est une véritable source de vie pour la région. Il alimente les cultures maraîchères et fruitières de la plaine de Solliès, notamment la célèbre figue de Solliès, labellisée AOP. Il constitue également un habitat naturel précieux pour de nombreuses espèces animales et végétales. Ses rives, parfois aménagées en sentiers, offrent aux promeneurs un cadre apaisant propice à la balade et à l’observation de la faune locale.

Mais le Gapeau n’est pas à l’abri des défis environnementaux. En période estivale, il subit des étiages sévères dus aux faibles précipitations et à la surconsommation d’eau. À l’inverse, lors de forts épisodes pluvieux, il peut sortir de son lit et provoquer des inondations, comme cela a été le cas à plusieurs reprises ces dernières années. C’est pourquoi la gestion de son cours fait l’objet d’un suivi attentif de la part des collectivités et des syndicats de rivière.

Discret mais fondamental, le Gapeau mérite d’être mieux connu et protégé. Ce petit fleuve varois, souvent éclipsé par les grandes attractions touristiques du littoral, incarne pourtant un patrimoine naturel essentiel à préserver pour les générations futures. Qu’on le longe à pied ou qu’on en découvre les berges au détour d’un village, il invite à ralentir, à observer, et à renouer avec une nature fragile mais bien vivante.