Tu as réussi un examen, obtenu une promotion ou reçu des compliments… et pourtant, cette petite voix murmure : « Ils vont découvrir que tu n’es pas à la hauteur ».

Bienvenue dans le syndrome de l’imposteur, ce malaise qui nous fait douter de nos propres compétences. Dans cette chronique, je t’explique d’où vient ce sentiment – et comment t’en libérer pour enfin rayonner sans culpabilité.
Je vais te confier un secret : même en tant que psychologue, il m’arrive de penser « Et si on pensait que ma présentation est nulle ? » après une intervention publique réussie. Ce sentiment a un nom : le syndrome de l’imposteur. Il touche 70% d’entre nous, des étudiant·es aux PDG. Mais bonne nouvelle : il se soigne. Aujourd’hui, je te donne les clés pour transformer ce doute paralysant en une force.
Les 5 visages de l’imposteur
- Le perfectionniste: « Si ce n’est pas parfait, c’est un échec »
- L’experte: « Je dois tout savoir avant de me lancer »
- Le surhumain: « Je dois réussir sans effort »
- Le soliste: « Demander de l’aide = avouer mon incompétence »
- L’autodénigreur: « Ma réussite ? Un coup de chance »
Le point commun ? Une incapacité à internaliser ses succès.
D’où vient ce syndrome ?
- Origines familiales: Parents trop exigeants ou au contraire surprotecteurs
- Environnement: Milieu compétitif, stéréotypes de genre/minorités
- Biais cognitifs: Mémoire sélective (on retient nos échecs, pas nos réussites)
3 exercices pour s’en libérer
- L’arbre des preuves(technique TCC)
- Dessine un arbre :
- Racines = tes compétences réelles (diplômes, expériences)
- Fruits = tes réussites (même petites)
- But : Visualiser les preuves objectives de ta légitimité.
- Le journal des « Pourquoi moi ? »
Quand tu réussis quelque chose, écris :
✓ Pourquoi on t’a choisi·e (ex : « Mon recruteur a aimé mon projet »)
✓ Comment tu t’es préparé·e (heures de travail, formations…)
- Le jeu des pires scénarios
Demande-toi :
- « Si on découvrait que je suis ‘imposteur’, que se passerait-il vraiment ? »
- « Qui me soutiendrait malgré tout ? »
Un témoignage éclairant
« Sarah, 34 ans, ingénieure promue directrice, croyait devoir son poste à un ‘quota femme’. En thérapie, elle a listé 27 réalisations concrètes dans son entreprise. Son déclic : ‘J’ai réalisé que mes doutes dataient de mon père qui disait : Les filles ne sont pas faites pour les maths.’ »
Infos à retenir :
- La grande majorité des personnes souffrant du syndrome sous-estiment leurs compétences.
- La pratique régulière de l’auto-reconnaissance permet de réduire les symptômes de du syndrome de l’imposteur.
Ton syndrome de l’imposteur n’est pas une vérité – c’est une habitude mentale qui peut se déprogrammer. La prochaine fois que cette voix chuchote « Tu ne le mérites pas », réponds-lui : « Merci de vouloir me protéger, mais je choisis de faire confiance à mes preuves. »
Et toi ? Comment vis-tu avec ce sentiment ? Partage tes astuces en commentaire – ensemble, brisons ce mythe de l’imposteur !