Les habitants du quartier demeurent préoccupés par l’annonce de l’installation d’un “pôle de valorisation” des déchets sur l’avenue Estienne-d’Orves. Les élus locaux tentent de les rassurer en affirmant que les nuisances seront limitées.

pôle de valorisation

Illustration – pôle de valorisation – CREDIT : Wikimédia Commons

Depuis l’annonce en 2021 du transfert prochain de la déchetterie de l’avenue Antoine-de-Saint-Exupéry vers l’ancien terrain Lafarge, rebaptisé “pôle de valorisation” des déchets, sur l’avenue Estienne-d’Orves, les résidents du quartier se sont mobilisés et ont lancé une pétition. Ils affirment que ce projet “porterait atteinte à leur qualité de vie et à leur environnement”. Leurs principales préoccupations sont les nuisances, en particulier pour les habitants de la résidence Kissling située à proximité, ainsi que le risque de congestion routière à l’entrée du site et d’accidents sur l’avenue Estienne-d’Orves.

Lors de l’assemblée générale du Comité d’intérêt local (CIL) La Seyne Nord-Est, Christine Sinquin, première adjointe au maire en charge de l’environnement, a tenté de calmer ces inquiétudes. Elle a rappelé que le déplacement de la déchetterie répondait à une forte demande des utilisateurs, car le site actuel est sous-dimensionné. Elle a souligné que l’ancien terrain Lafarge, d’une superficie d’au moins 5 000 m² et classé en zone économique, était la seule solution de remplacement disponible. De plus, ce terrain appartenant déjà à la Métropole TPM permettrait de réaliser des économies conséquentes.

La première adjointe a insisté sur le fait que le “pôle de valorisation” ne serait pas simplement une déchetterie, mais un lieu où 95 % des déchets apportés seraient valorisés, notamment grâce à une ressourcerie où des objets en bon état seraient donnés ou vendus à bas prix pour leur offrir une seconde vie. Les bennes seraient situées en partie basse du site, leur nombre serait doublé par rapport à l’installation actuelle et leur capacité serait également doublée, ce qui réduirait considérablement le flux de camions. Les usagers accéderaient au site dans un sens et en ressortiraient sans croiser les véhicules entrants.

Pour répondre aux préoccupations des riverains, Christine Sinquin a déclaré que le terrain serait entièrement dépollué et que les abords du site seraient végétalisés. Il n’y aurait pas de broyage sur place, évitant ainsi les nuisances sonores. Pour éviter les files d’attente débordant sur la route, le portail d’entrée serait reculé pour permettre le stationnement de jusqu’à 14 véhicules.

Gérard Beccaria, adjoint présent lors de la réunion du CIL, a ajouté que la ressourcerie serait située du côté de la résidence Kissling et serait séparée par un mur afin de limiter les potentielles nuisances. La municipalité ne peut pas encore fournir de plan précis, car le permis de construire est en cours d’examen, et le processus sera long en raison des validations nécessaires de la part de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et de la Défense, en raison de la proximité du site de la Pyrotechnie.

Malgré cette présentation, les réactions des habitants dans la salle témoignent du fait que toutes les inquiétudes n’ont pas été dissipées. Ils attendent maintenant une réunion au cours de laquelle le projet sera présenté plus en détail. Selon Christine Sinquin, il s’agit d’un projet nécessaire pour une ville de la taille de La Seyne. L’État participera largement au financement, et les horaires d’ouverture seront élargis, y compris les week-ends, pour le bénéfice du public.