Le porte-avions Charles-de-Gaulle repart en mission après un an d’indisponibilité, marquant son premier déploiement sous contrôle de l’OTAN.

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charles-de-gaulle – CREDIT : VarActu

Après près d’un an d’indisponibilité pour maintenance, le porte-avions français Charles-de-Gaulle a quitté Toulon ce lundi pour une mission de six semaines en Méditerranée, marquant une étape significative avec deux semaines sous le contrôle opérationnel de l’OTAN pour la première fois.

Retour en grande pompe

Le départ du Charles-de-Gaulle ce lundi matin a été un moment clé pour la marine française. Suite à huit mois d’intenses travaux d’entretien et de modernisation, ainsi que des essais en mer, le fleuron de la flotte française est prêt à reprendre du service. À 10h, le porte-avions, accompagné de son groupe aéronaval composé d’un sous-marin nucléaire d’attaque, de frégates spécialisées et d’un ravitailleur, a mis le cap vers la Méditerranée.

Sous le drapeau de l’OTAN

Du 26 avril au 10 mai, le Charles-de-Gaulle participera à une opération de l’OTAN, intégrant des forces navales de plusieurs pays, dont les États-Unis, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, et l’Italie. Cette période marque une première pour le porte-avions français, qui sera placé sous le commandement direct de l’OTAN, dirigé par un vice-amiral américain. L’intégration à cette mission internationale est un signe fort du réengagement de la France dans les structures de commandement de l’OTAN, avec la particularité que la France peut reprendre le contrôle national de ses forces à tout moment si nécessaire.

Réactions politiques

L’annonce de cette opération n’a pas manqué de susciter des réactions. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a exprimé sur les réseaux sociaux son opposition à ce qu’il considère comme une “vassalisation” de la France. En réponse, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a défendu la décision, soulignant que la France maintient le contrôle sur ses forces et que le Charles-de-Gaulle jouera un rôle central dans cette mission, démontrant les capacités uniques de la France à déployer un groupe aéronaval d’une telle envergure.

Importance stratégique

Avec 1.900 membres d’équipage et 40 aéronefs, le Charles-de-Gaulle n’est pas seulement un symbole de la puissance militaire française, mais aussi un outil essentiel de la politique de défense et de sécurité de la France. Sa participation aux opérations de l’OTAN renforce les liens avec les alliés et démontre l’engagement français dans la stabilité régionale et la sécurité collective.