De star du cinéma muet à curé bâtisseur à Sanary, l’abbé Galli a marqué l’histoire locale par son destin hors norme.

Toile de Moïse Kisling_représentant l'Abbé Galli

Toile de Moïse Kisling représentant l’Abbé Galli – CREDIT :  Wikimedia Commons

Une étoile du cinéma muet

Né à Aix-les-Bains dans une famille modeste d’origine italienne, Georges Galli poursuit des études de droit à Paris. Il devient avocat pour la Metro-Goldwyn-Mayer, ce qui le rapproche du monde du cinéma. Sa carrière d’acteur débute lorsqu’il est remarqué aux studios du Film d’Art à Neuilly et obtient le rôle principal dans L’Homme à l’Hispano (1926) de Julien Duvivier, qui le propulse au rang de star . Il enchaîne ensuite plusieurs films en France et en Angleterre, côtoyant des figures emblématiques du cinéma de l’époque

Une vocation inattendue

En 1929, lors d’une messe à Londres, il ressent un appel spirituel profond. À Noël de la même année, il disparaît du monde du cinéma, laissant un mot énigmatique : « Je pars pour une autre vie. Je vous écrirai plus tard. Oubliez-moi, je tâcherai d’être un autre. » Il entre alors au séminaire en Hollande et est ordonné prêtre en 1938 à Saint-Maximin

Le curé bâtisseur de Sanary

Nommé curé de Sanary-sur-Mer en 1950, l’abbé Galli se consacre à la jeunesse. Il initie la construction de la « Cité de la Jeunesse », un complexe de plus de 3 000 m² dédié à la culture, au sport et à la spiritualité. Inaugurée en 1959, cette structure accueille des événements variés, de concerts à des compétitions sportives, et devient un lieu emblématique de la ville .​ En 1977, l’abbé Galli fait don de la Cité à la municipalité de Sanary. Après sa mort en 1982, le bâtiment est rebaptisé Théâtre Galli en son honneur. L’histoire de Georges Galli illustre un parcours de vie exceptionnel, marqué par la transformation personnelle et le dévouement à la communauté.