En plein cœur d’une controverse, la SACEM réclame désormais des droits d’auteur pour les musiques jouées lors des funérailles, une décision judiciaire qui bouleverse le dernier adieu.

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SACEM musiques d’enterrement – CREDIT : Var Actu

Dans une décision qui a suscité de vives réactions, la justice a récemment statué que la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM) est en droit de percevoir des droits d’auteur pour la diffusion de musiques lors des cérémonies d’enterrement. Cette mesure, qui semble pousser les limites de la perception des droits d’auteur, a été accueillie avec consternation par de nombreux citoyens qui y voient un manque de respect envers les défunts et leurs familles endeuillées.

Une mesure controversée

L’introduction de cette réglementation a révélé que la SACEM pourrait envoyer des “observateurs” dans les cimetières afin de répertorier les morceaux joués pendant les obsèques. Cette démarche a pour but de s’assurer que les droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique sont respectés, même dans le cadre des cérémonies funéraires. Cette décision judiciaire marque un tournant significatif dans la gestion des droits d’auteur, étendant son application à des moments de la vie privée considérés jusqu’alors comme hors de portée.

Réactions et critiques

La réaction du public ne s’est pas fait attendre, beaucoup exprimant leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une intrusion dans un moment profondément personnel et douloureux. Les critiques mettent en avant le fait que demander aux familles de payer des droits pour la diffusion de musique lors des funérailles semble ignorer le caractère sacré et respectueux de ces cérémonies. “Aucun respect pour les morts. Au moins qu’ils partent en paix avec la musique qu’ils aiment. Devoir encore payer pour des droits de diffusion de musique lors de leur dernière joie sur terre,” exprime l’indignation générale.

implications et perspectives

La décision de la SACEM de percevoir des droits sur les musiques jouées lors des enterrements a provoqué une vague d’indignation parmi le public. Voici quelques-unes des réactions recueillies :

  • Marie, 45 ans : “C’est scandaleux de profiter d’un moment aussi douloureux pour les familles. La musique lors des enterrements est une source de réconfort, pas une occasion de faire des affaires.”
  • Alex, 30 ans : “Je trouve cela incroyablement insensible. On devrait respecter la douleur des gens, pas chercher à monétiser leur chagrin.”
  • Luc, 52 ans : “J’ai du mal à croire qu’on puisse aller jusque-là. Que reste-t-il de l’humanité si même les derniers moments avec nos proches sont taxés ?”
  • Sophie, 38 ans : “Il y a une limite à tout, et la SACEM l’a franchie. Cela montre un manque de respect total pour les moments les plus intimes et les plus tristes de la vie.”
  • Thomas, 41 ans : “C’est une atteinte à nos libertés les plus fondamentales. La musique devrait être libre d’accès, surtout dans des circonstances aussi tristes.”

Ces réactions soulignent le profond malaise ressenti par de nombreux citoyens face à cette mesure, perçue comme une intrusion dans l’intimité des moments de deuil et une marchandisation du chagrin.

Cette décision soulève plusieurs questions sur les limites de la perception des droits d’auteur et le respect de la sphère privée. Elle interpelle également sur la manière dont la société valorise et respecte les derniers souhaits des défunts et le droit des familles à faire leurs adieux dans la dignité, sans contraintes financières supplémentaires.

L’application des droits d’auteur aux musiques d’enterrement par la SACEM ouvre un débat sur l’équilibre entre le respect des droits des créateurs et la sensibilité nécessaire face aux événements de la vie tels que les funérailles. La recherche d’une solution qui honore à la fois les créateurs et les moments de deuil des familles est désormais une préoccupation centrale.