François Villeroy de Galhau annonce que la BCE pourrait abaisser ses taux directeurs à 2 % d’ici l’été 2025, grâce au recul de l’inflation.
BCE taux directeurs 2 % été 2025 – CREDIT : VarActu
La Banque centrale européenne (BCE) poursuit son virage monétaire amorcé en juin dernier et pourrait abaisser ses taux directeurs à un niveau proche de 2 % d’ici l’été 2025. Cette perspective a été évoquée mercredi 8 janvier par François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, à l’occasion de la présentation de ses vœux.
Une politique monétaire en transition
Depuis l’été 2024, la BCE a entamé une série de baisses progressives de ses taux directeurs, marquant un tournant après une période prolongée de resserrement monétaire. Actuellement fixé à 3 %, le taux directeur de la BCE reste inférieur à ceux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque d’Angleterre, mais demeure au-dessus du « taux neutre ». Ce dernier représente un équilibre entre une politique restrictive et une politique accommodante.
Selon François Villeroy de Galhau, « si le recul de l’inflation se confirme au cours des prochains trimestres comme nous le prévoyons, le bon sens est que nous allions sans ralentir le rythme vers ce taux neutre d’ici l’été prochain ».
Une inflation en déclin
La principale raison de cette perspective est l’évolution favorable de l’inflation dans la zone euro. Après des sommets atteints en 2022 et 2023, les pressions sur les prix commencent à s’atténuer, notamment grâce à la baisse des coûts de l’énergie et des matières premières. Les prévisions de la BCE pour 2025 suggèrent une stabilisation progressive autour de l’objectif de 2 %, ce qui offrirait un cadre propice à une réduction des taux directeurs.
Une décision aux impacts majeurs
La baisse des taux directeurs à 2 % pourrait avoir des implications importantes pour l’économie européenne. Une politique monétaire plus accommodante faciliterait l’accès au crédit pour les entreprises et les ménages, stimulant ainsi la consommation et l’investissement. Elle pourrait également permettre de soutenir la croissance dans un contexte marqué par une reprise fragile et des incertitudes géopolitiques.
Cependant, cette stratégie comporte des risques, notamment celui d’un rebond de l’inflation si la politique est assouplie trop rapidement. La BCE devra donc maintenir un équilibre prudent pour accompagner la reprise sans compromettre la stabilité des prix.