André Cermolacce, alias « Gros Dédé », a été exécuté en pleine rue à Marseille. Cet ancien du grand banditisme a été abattu de trois balles dans la tête par un tueur encagoulé en fuite.

La police – CREDIT : Var Actu
La criminalité marseillaise connaît un nouveau règlement de comptes spectaculaire. André Cermolacce, plus connu sous le surnom de « Gros Dédé », a été tué par balles ce mardi 4 février, en pleine rue, dans le 14e arrondissement de Marseille. Âgé de 70 ans, cet homme bien connu du grand banditisme a été touché à la tête à trois reprises par un assaillant encagoulé, qui a pris la fuite à trottinette.
Un assassinat en plein jour
Les faits se sont déroulés traverse Decormis, devant l’entreprise de la victime, un grossiste en boissons qui approvisionnait plusieurs établissements marseillais et alpins. Selon les premiers éléments de l’enquête, un homme encagoulé s’est approché de « Gros Dédé » et a ouvert le feu avec une arme de poing, l’atteignant mortellement. Après son forfait, le tueur a pris la fuite sur une trottinette, un mode opératoire qui rappelle certaines exécutions récentes dans le milieu du crime organisé.
Peu après l’attaque, le frère d’André Cermolacce est arrivé sur les lieux, sous le choc. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de cet assassinat et d’identifier le tireur.
Une figure du grand banditisme marseillais
Originaire de Corse, André Cermolacce était une figure incontournable du milieu marseillais. Son passé judiciaire est lourd, marqué par des condamnations pour proxénétisme, machines à sous illégales et attaques de fourgon blindé.
En 2005, il avait échappé à une tentative d’assassinat, preuve que ses ennemis ne manquaient pas. Plus récemment, en 2016, il avait écopé de 30 mois de prison, dont 24 avec sursis, pour association de malfaiteurs dans une affaire liée aux machines à sous clandestines. Son casier judiciaire mentionnait également plusieurs infractions à la législation sur les armes.
Une exécution qui interroge
Le mode opératoire de ce meurtre, en pleine rue et en plein jour, laisse penser à un règlement de comptes bien préparé. Si le mobile exact reste inconnu, plusieurs pistes sont envisagées : vieux contentieux, dette non réglée, rivalité dans le milieu du crime organisé.
La police judiciaire de Marseille est en charge de l’enquête, et les investigations devront éclaircir plusieurs points : l’identité du tueur, ses motivations et d’éventuels commanditaires. Cet assassinat remet une nouvelle fois en lumière la violence qui règne au sein du grand banditisme marseillais, où les exécutions ciblées restent un mode de règlement de conflits fréquent.