Philippe Tabarot appelle à la raison face à la grève SNCF prévue au pont du 8 mai, jugeant les revendications des contrôleurs « pas légitimes ».

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grève SNCF – CREDIT : VarActu

Alors que les syndicats CGT-Cheminots, FO et Sud-Rail ont déposé un préavis de grève pour les contrôleurs et conducteurs de la SNCF à partir du 5 mai, le ministre des Transports Philippe Tabarot a vivement réagi ce vendredi 18 avril au micro de CNews et Europe 1. Il a appelé à la « raison » et a jugé que les revendications des agents mobilisés « ne sont pas légitimes ».

Un appel à la grève jugé injustifié

Le pont du 8 mai pourrait être fortement perturbé pour de nombreux Français souhaitant voyager en train. Le ministre a déploré l’impact d’un tel mouvement social sur les familles et sur le pays. « Ce ne sont pas des raisons qui me paraissent suffisantes pour pouvoir créer cette situation de chaos », a-t-il estimé, tout en rappelant que les contrôleurs ne font pas partie des personnels les plus pénalisés au sein de la SNCF.

Les syndicats dénoncent principalement la désorganisation des plannings, souvent modifiés à la dernière minute, ainsi que le niveau des primes de travail. Pour Philippe Tabarot, ces arguments n’excusent pas une grève à l’approche d’un long week-end familial.

Vers un encadrement du droit de grève ?

L’ancien sénateur LR a également évoqué une proposition de loi qu’il avait défendue au Sénat en avril 2024. Ce texte visait à encadrer plus strictement le droit de grève dans les transports, en limitant ce droit à 30 jours par an, avec un maximum de 7 jours consécutifs. Si ce projet n’avait pas été poursuivi à l’Assemblée nationale, Philippe Tabarot a laissé entendre qu’il pourrait être remis à l’ordre du jour si les discussions sociales échouaient.

« J’espère que la responsabilité des uns et des autres permettra d’éviter cette grève », a-t-il conclu, tout en affirmant ne pas exclure un recours à la législation si aucun compromis n’est trouvé.