Grève des marins de Marseille du 13 au 15 janvier : la CGT défend le pavillon français et réclame des mesures pour la continuité territoriale et l’environnement.
Grève marins Marseille 2025 – CREDIT : Wikimédia Commons
Le syndicat CGT des marins de Marseille a déposé un préavis de grève de 48 heures, du lundi 13 janvier à 8h00 au mercredi 15 janvier à la même heure, impactant les liaisons maritimes entre la Corse et le continent. Ce mouvement concerne les salariés des compagnies Corsica Linea et La Méridionale, invités à cesser le travail dès l’arrivée des navires dans les ports concernés, notamment Toulon, Nice et Marseille.
Défense du pavillon français
Au cœur des revendications figure la défense du pavillon français de premier registre face à la concurrence des pavillons étrangers. La CGT dénonce notamment l’arrivée renforcée de la compagnie GNV, qui multiplie les traversées depuis Sète vers le Maghreb et l’Algérie, et s’oppose à la loi autorisant tous les pavillons étrangers. Le syndicat exige l’application stricte du décret de 2006, interdisant les pavillons étrangers sur les lignes régulières en Méditerranée entre la France et les pays du Maghreb.
Continuité territoriale et financement public
La CGT demande l’intégration de 50 millions d’euros supplémentaires dans la dotation de continuité territoriale pour la période 2025-2030. Elle insiste également sur un réajustement annuel de ce budget en fonction de l’inflation et des coûts réels, afin de garantir des conditions de travail justes et la pérennité des services publics maritimes.
Le syndicat réclame également la récupération des aides d’État jugées illégales, estimées à plus de 400 millions d’euros, versées à Corsica Ferries entre 2002 et 2022. Il milite pour un renouvellement de la flotte sous pavillon français d’ici 2030, financé par l’État et les collectivités locales dans une démarche de développement durable.
Un enjeu économique et écologique
En plus de la défense des emplois, la CGT souligne l’importance d’une flotte modernisée pour répondre aux enjeux environnementaux et renforcer les liens économiques entre la Corse, le continent et les pays du Maghreb. Ce mouvement vise à protéger les intérêts des territoires desservis tout en préservant l’environnement méditerranéen.