La fermeture des services d’urgence de Draguignan en octobre 2021 et de Gassin en septembre 2023 a eu un impact significatif sur la manière dont les secours médicaux sont gérés dans la région. Dominique Lain, un expert en santé publique, revient sur les conséquences de ces fermetures et les défis auxquels sont confrontés les services d’urgence locaux.

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fermeture urgence – CREDIT : Var Actu

Des fermetures qui pèsent lourdement sur la région

La fermeture des services d’urgence de Draguignan et de Gassin a laissé un vide dans la réponse aux urgences médicales de la région. M. Lain souligne que la principale difficulté réside dans le fait que les victimes doivent maintenant être transportées vers des établissements d’urgence éloignés. Cette relocalisation rallonge considérablement les temps de transport, ce qui nécessite une présence continue des équipes de secours dans les casernes locales.

Des besoins accrus en personnel et en véhicules

Pour faire face à ces nouveaux défis, les services d’urgence ont dû mobiliser davantage de personnel et de véhicules. Cette mobilisation a un coût financier considérable, avec des dépenses supplémentaires de 5 000 euros par semaine pour les équipes supplémentaires à Draguignan, par exemple. De plus, les déplacements vers les centres d’urgence éloignés entraînent des retards pouvant atteindre une heure, ce qui peut avoir un impact critique sur la prise en charge des patients.

Une organisation adaptée à la situation

M. Lain explique que les services d’urgences de Draguignan ont dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Ils ont mis en place des équipes supplémentaires pour garantir une réponse rapide aux urgences. Cependant, il souligne également que cela reste un compromis, car les délais de transport plus longs peuvent mettre en danger la vie des patients.

Un problème de médecins

L’une des causes fondamentales de ces fermetures est le manque de médecins disponibles pour assurer les services d’urgence dans ces établissements. M. Lain insiste sur le fait qu’il s’agit d’un problème structurel et non pas financier. Malgré deux années de fermeture, la situation n’a pas évolué, ce qui laisse la région vulnérable en cas d’urgence médicale.

Des défis continus

La situation actuelle pose un défi permanent pour les services d’urgence de la région. Ils doivent jongler avec des moyens limités, des délais de transport prolongés et une demande croissante de soins médicaux d’urgence. La nécessité de maintenir une présence continue dans les casernes locales pour répondre à tout type d’urgence reste une priorité.