Chabal alerte sur les commotions. Trois rugbymen varois témoignent de l’évolution des règles de sécurité dans le rugby amateur.

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Chabal commotions rugby amateur – CREDIT : VarActu

Les révélations de Sébastien Chabal sur ses pertes de mémoire ravivent le débat sur les commotions cérébrales. Trois anciens rugbymen varois, ayant joué dans les années 1980, 2000 et 2020, partagent leur expérience de l’évolution des règles de sécurité dans le rugby amateur.

Un choc médiatique qui relance le débat

Le 10 avril 2025, Sébastien Chabal, ancien international français, déclarait ne se souvenir d’aucun match de sa carrière, ni même de la naissance de sa fille, évoquant des pertes de mémoire liées aux commotions cérébrales subies durant sa carrière. Dix jours plus tard, sur Canal+, il rassurait sur son état de santé actuel tout en annonçant consulter un spécialiste prochainement. Il regrettait également que l’attention médiatique ne se porte pas davantage sur les anciens joueurs souffrant de troubles plus graves au quotidien.

Les années 1980 : une époque sans précautions

Antoine, 64 ans, ancien joueur dans les années 1980, se souvient : « À l’époque, on jouait sans protections spécifiques. Les commotions étaient fréquentes, mais on en riait, on parlait de « coup de casque ». Personne ne parlait de repos ou de suivi médical. » Il ajoute : « Aujourd’hui, je ressens des troubles de mémoire, mais je n’ai jamais consulté. C’était une autre époque. »

Les années 2000 : une prise de conscience progressive

Stéphane, 45 ans, joueur dans les années 2000, témoigne : « On commençait à parler des commotions, mais les protocoles étaient encore flous. J’ai eu plusieurs chocs, mais je suis toujours retourné jouer rapidement. » Il poursuit : « Avec le recul, je me dis que ce n’était pas raisonnable, mais la culture du rugby valorisait la dureté. »

Les années 2020 : des règles strictes et adaptées au niveau amateur

Lucas, 22 ans, joueur actuel, explique : « Aujourd’hui, dès qu’un joueur subit un choc à la tête, il est immédiatement sorti du terrain et doit suivre un protocole de retour progressif. Les entraîneurs et les médecins sont très vigilants. » Il souligne aussi une transformation du jeu lui-même : « En amateur, ce ne sont plus les mêmes mêlées qu’en pro. On ne pousse quasiment pas, et il est interdit de plaquer au-dessus de la taille. Le but est vraiment de limiter les risques. » Il conclut : « La sécurité des joueurs est devenue une priorité, et c’est rassurant pour nous et nos familles. »

Une évolution nécessaire pour la santé des joueurs

Les témoignages de ces trois générations de rugbymen varois illustrent l’évolution des mentalités et des règles concernant les commotions cérébrales dans le rugby amateur. Si des progrès significatifs ont été réalisés, notamment dans les années 2020, les révélations de Sébastien Chabal rappellent l’importance de poursuivre les efforts pour protéger la santé des joueurs, amateurs comme professionnels.