La baisse des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie est reportée, mais le gouvernement n’exclut pas de relancer ce projet pour maîtriser les dépenses publiques.

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une mobilisation de taxis moins massive – CREDIT : Var Actu

Le gouvernement a annoncé le report de la mesure visant à réduire le plafond d’indemnisation des arrêts maladie, initialement prévue pour le 1er janvier 2025. Une décision qui apporte un répit à de nombreux salariés concernés par cette réforme controversée.

Une réforme suspendue, mais pas abandonnée

Prévue pour limiter les dépenses de la Sécurité sociale, la réforme devait abaisser le plafond des salaires pris en compte pour calculer les indemnités journalières. Ce plafond, actuellement fixé à 1,8 Smic brut, aurait été réduit à 1,4 Smic. Concrètement, cela signifiait que les salariés gagnant plus de 2 522,52 euros brut par mois auraient vu leurs indemnités journalières limitées à 41,44 euros brut par jour, contre 52,28 euros actuellement. L’objectif affiché était de réaliser une économie de 600 millions d’euros.

Toutefois, suite à la censure du précédent gouvernement et à la nomination d’un nouveau Premier ministre, cette mesure est reportée. Le ministère du Travail a confirmé qu’elle ne sera pas appliquée au 1er janvier 2025, mais pourrait être relancée ultérieurement pour respecter les objectifs budgétaires.

Les règles actuelles d’indemnisation

À ce jour, les salariés en arrêt maladie perçoivent, après un délai de carence de trois jours, des indemnités équivalant à 50 % de leur salaire journalier de base. Ce montant est calculé sur la moyenne des salaires bruts des trois derniers mois, divisée par 91,25. Toutefois, cette indemnisation est plafonnée pour les salariés gagnant plus de 1,8 Smic brut, soit 3 180,46 euros mensuels. Ces derniers ne peuvent pas percevoir plus de 52,28 euros brut par jour d’arrêt.

Une réflexion sur les jours de carence

Parallèlement au plafonnement des indemnités, le gouvernement envisage une autre piste pour réduire les dépenses : allonger le délai de carence. Actuellement, les salariés du secteur privé ne perçoivent aucune indemnité durant les trois premiers jours d’arrêt, sauf en Alsace-Moselle. Cette mesure, perçue comme un moyen de limiter les arrêts courts jugés abusifs, pourrait être durcie.

Bien que cette modification ne figure pas encore dans le budget de la Sécurité sociale pour 2025, elle reste à l’étude et pourrait resurgir dans les discussions à venir.